Marine Le Pen accuse Nicolas Sarkozy d'être à gauche.

Au coude-à-coude avec le président sortant pour incarner la droite dure, Marine Le Pen a lancé une nouvelle accusation contre son rival de droite : celui d'être de gauche. En effet, en nommant plusieurs personnalités issues de la gauche comme Eric Besson (qui aujourd'hui se proclame de droite) ou Didier Migaud à la tête de la Cour des Comptes, le candidat UMP "représente la gauche et l'idéologie de gauche".

Ce n'est pas la première fois que la candidate de l'extrême-droite accuse le président sortant d'avoir été influencé par la gauche. Ainsi, ces dernières semaines la candidate a fustigé le laxisme de l'actuel Gouvernement en matière de sécurité, un laxisme digne des socialistes selon le FN. L'argumentaire d'aujourd'hui va donc un peu plus loin en assimilant complètement le candidat UMP à l'idéologie de gauche.

"La suppression de la double peine, la gauche en rêvait, Sarkozy l'a fait" a notamment dit Marine Le Pen pour étayer son argument, estimant entre autres que "autour de lui il n'y a que des gens de gauche". Pas sûr que son entourage en question ne prenne pas cela pour une insulte, (quoi que, on peut se demander qui de la gauche ou de l'UMP se sentira le plus insulté).

Cependant, ce genre d'argument se heurte à un autre, également régulièrement avancé par la patronne du FN : celui selon lequel le clivage droite-gauche n'existe plus, mais aurait été remplacé par le clivage nationalistes-patriotes. Cela lui permet en outre d'affirmer qu'elle n'est pas d'extrême-droite, puisque ces définitions n'ont plus de sens. Dans ce contexte, quel sens faut-il donner à sa dernière accusation, si droite et gauche n'existent plus ?