Présidentielle : François Hollande drague François Bayrou
Publié le Par Jennifer Declémy
Haley/Sipa
Après la proposition faite par l'UMP de le nommer Premier Ministre en cas de victoire, François Bayrou voit le candidat socialiste lui faire les yeux doux sur le référendum de moralisation de la vie publique.
Comment draguer le Modem sans heurter les trublions du Front de Gauche ? Tel est le dilemne de François Hollande qui se voit obligé de rester neutre face à François Bayrou s'il ne veut pas s'aliéner Jean-Luc Mélenchon, électoralement plus fort que le centriste. Aussi, il esquisse un potentiel rapprochement par touches minuscules, et surtout consensuelles, qui n'effraieront pas sur sa gauche. La moralisation de la vie publique tellement réclamée par le député béarnais est l'opportunité parfaite pour ce faire.
"J'ai entendu des candidats parler de moralisation de la vie publique avec des textes très importants qui pourraient être adoptés" a ainsi déclaré François Hollande hier à Itélé, faisant là clairement référence au fameux référendum de François Bayrou. Une simple promesse ? Le PS a déjà promis d'adopter le non-cumul des mandats en cas de victoire, ainsi que la non-inégibilité en cas de condamnation d'un élu. Adopter le principe du référendum ne dérangerait certainement pas grand monde chez les socialistes.
Pour le moment, le centriste refuse coûte que coûte de se prononcer pour l'après-premier tour, encore persuadé de son destin elyséen. Pour autant, le choix, s'il le fait, sera très difficile pour lui. S'il avoue une réelle amitié avec François Hollande, il est totalement rebuté par le programme de ce dernier, et notamment la création de 60 000 postes. Quant à Nicolas Sarkozy, le centriste est persuadé que celui-ci va perdre, et il s'est érigé en porte-parole de l'antisarkozysme durant tout le quinquennat. Difficile de le rallier sans renier toute dignité politique....