Présidentielle : François Bayrou s'enfonce.

Officiellement, et contrairement à ses proches, François Bayrou continue d'y croire, encore et toujours, alors qu'il ne reste que deux semaines avant le premier tour. Dans les sondages, il est en cinquième position, de plus en plus loin derrière Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon et ne parait pas en mesure de renverser la donne.

Quand il avait lancé sa candidature en décembre dernier, le centriste avait fait un bond dans les sondages avant de stagner entre 13 et 15% d'intentions de vote. Le pari du candidat était de constater l'effondrement soit de François Hollande, soit de Nicolas Sarkozy, pour ainsi prendre sa place et rassembler derrière lui toute une majorité qui pourrait gouverner selon l'esprit "d'union nationale" auquel il tient beaucoup. Las, les deux principaux rivaux ont maintenu le cap, ont rassemblé leurs troupes derrière lui et sont mêmes montés dans les sondages, anihilan tous les espoirs du député béarnais.

Interrogé sur le sujet, François Bayrou refuse d'apporter à cette situation, pourquoi il ne décolle pas malgré sa grande popularité parmi les électeurs, et surtout, que fera-t-il le 22 avril au soir. Car c'est là la question qui fâche : pour Nicolas Sarkozy, le ralliement du centriste est une condition sine qua none pour l'emporter, tandis que pour le socialiste, ce serait un apport précieux, mais pas indispensable. Pourtant de cela François Bayrou refuse même d'y penser, il veut encore croire en son destin.