Législatives : alerte à la cohabitation.
Publié le Par Jennifer Declémy
C'est une rumeur qui circulait déjà après les primaires socialistes, mais cette fois-ci c'est à l'Elysée qu'on en discute : en cas de victoire de ce dernier, l'UMP pourrait bien faire face à une cohabitation lors des législatives avec le PS.
C'est Alain Marleix en personne, le monsieur collectivités territoriales de l'UMP qui s'était chargé du redécoupage des circonscriptions au début du mandat, qui a sonné l'alerte aux plus hautes sphères de son parti : même si Nicolas Sarkozy déjouait tous les pronostics et remportait la victoire, il est fortement possible que deux mois plus tard, il soit obligé de faire face à une cohabitation avec les socialistes.
Le spécialiste de ces questions, qui a beaucoup étudié la situation et les circonscriptions en jeu, fait en effet état d'une forte progression de la gauche sur le terrain, et d'une poussée du FN qui pourrait être préjudiciable à l'UMP, comme ce fut le cas en 1997, d'autant plus que Marine Le Pen a déjà manifesté son intention de faire chuter l'UMP dans toutes les circonscriptions possibles.
"On demande aux électeurs de voter quatre fois de suite pour le même camp. Mais les français n'aiment pas mettre tous leurs oeufs dans le même panier" confie Alain Marleix dont les propos sont rapportés par le journaliste Arnaud Leparmentier. Et ce constat est d'autant plus aggravé que si jamais Nicolas Sarkozy était réélu (ce qui reste aujourd'hui un scénario fortement improbable), ce serait d'une très courte majorité, et presque sur un "miracle électoral". Or, attendre un autre miracle électoral dans la foulée serait mal avisé.
Le spécialiste recommande donc à son parti d'éviter les dissidences, ou du moins les pénaliser fortement, notamment dans des circonscriptions fragiles comme le Vaucluse ou les Bouches-du-Rhône, où le FN est d'ailleurs très bien implanté. Déjà en septembre dernier, de nombreuses dissidences avaient facilité la victoire historique des socialistes au Sénat.