Jean-Marie Le Pen s'inquiète pour sa fille.
Publié le Par Jennifer Declémy
Baziz Chibane/Sipa
Le président d'honneur du FN, qui fait de temps en temps une apparition remarquée dans la campagne de sa fille, déclare être inquiet pour cette dernière qui ferait l'objet de certaines menaces.
Il est discret selon les moments, mais il ne reste jamais très loin des projecteurs. A plus de 80 ans, l'ancien président du Front National continue de jouer un rôle dans la campagne de sa fille, certes en retrait, et garde un oeil attentif sur cette dernière, n'hésitant pas à distiller ses conseils s'il en estime le besoin.
Il est revenu en force dans la campagne en janvier, insistant toujours sur l'accent à mettre sur l'immigration et la sécurité, et malgré les dernières semaines de campagne de sa fille il regrette que cet axe ne soit pas davantage mis en avant, déclarant que "j'aurais aimé que Marine Le Pen fasse une communication solennelle sur le sujet, qu'elle lance un avertissement solennel à la nation française du risque mortel qu'elle court aujourd'hui".
Mais s'il garde un oeil attentif sur la campagne de sa fille, Jean-Marie Le Pen s'avoue "un peu inquiet pour elle. Je sais quels sont les risques dans les fonctions qui sont les siennes". Aussi, il veille en amont et "s'efforce d'être utile à la campagne de Marine Le Pen". Cependant, certains dans le parti, dont des très proches de la candidate, veulent mettre en retrait l'ancien candidat et l'ont placé sous "vigilance orange", après ses propos sur Brasillach en février dernier, mais aussi le bal viennois, qu'on reproche à Jean-Marie Le Pen, qui aurait forcé sa fille à s'y rendre et qui aurait nui à l'image de cette dernière.
Néanmoins, le vieux leader est au courant de ces manoeuvres de parti et confie, rigolard "le seul fait que je sois vivant, ça les emmerde. Parce qu'ils pensent que tant que je suis là, il y a des choses qu'ils ne peuvent pas faire. Je suis un gêneur". Et ça lui plait toujours autant.