Présidentielle : Mélenchon veut être le vote utile.
Publié le Par Jennifer Declémy
Thierry Zoccolan/AFP
En meeting hier soir à Limoges, Jean-Luc Mélenchon a livré un discours à la fois habituels sur certains thèmes, mais aussi innovants en choisissant de parler de jeunesse.
A 18 jours du premier tour, Jean-Luc Mélenchon accélère la cadence et tient désormais un meeting par jour. Hier, il était à Limoges, où il a notamment parlé jeunesse et enfance, mais sans renier ses gimmicks désormais célèbres.
Presque 10 000 personnes étaient venues hier soir pour l’écouter, alors que le Front de Gauche est très fort dans cette région, pensant aux alentours de 20% des électeurs. Bien entendu, la réunion n’échappe pas à une attaque frontale contre Marine Le Pen, d’autant plus qu’un responsable local, gérant d’un bar a été agressé le week-end dernier par des militants d’extrême-droite, « des sauvages, des brutes, des bons à rien » s’indigne Jean-Luc Mélenchon.
« Leur plus grand échec c’est que nous soyons le pays record des suicides de jeunes par an » a ensuite enchainé le candidat socialiste, décidant d’évoquer les mineurs sans-papiers placés en rétention et dénonçant « toute cette bienpensance qui regarde de haut tous ces jeunes qui vont en bac professionnel » et se prononçant pour « la centralité des enseignements professionnels, technologiques ».
Mais une politique version Front de Gauche c’est aussi « une meilleure prévention de la délinquance » et une meilleure « capacité d’accueil des jeunes enfants ». Cependant, face aux commentateurs et l’UMP qui tente à tout prix de dresser dos-à-dos Mélenchon et Hollande, le premier prévient que l’objectif est clair « il faut foutre une tannée à Sarkozy ». La division ne passera donc pas par lui-même si il rappelle avec malice « votre bulletin de vote, c’est pour ou contre l’austérité et si c’est contre l’austérité : c’est moi ». Et d’arborer la une de Charlie Hebdo qui l’enchante « Hollande peut-il faire perdre Mélenchon ? ». Pas de souci, le candidat réplique « nous ne sommes pas là pour régler des comptes dans la famille de gauche. Nous sommes en train de faire l’histoire ».