Présidentielle : Marine Le Pen séduit mais ne convainc pas les patrons.

Cet après-midi, Marine Le Pen s'est lancée dans une opération séduction auprès des patrons de la CGPME qui, à tour de rôle, fait passer un grand oral aux candidats à la présidentielle. Et si les grands points du programme ne passent pas auprès des patrons, la patronne de l'extrême-droite français a néanmoins reçu un bon accueil.

"Je ne vous cache pas que peu d'entre nous - et c'est un euphémisme de le dire - sont favorables à un retour au franc. Pour nos entreprises ce serait vraiment ingérable, en particulier dans les relations internationales" n'a pas pu s'empêcher de déclarer Jean-François Roubaud, patron de la CGPME, actant un des principaux points de désaccord entre la confédération et le FN : la sortie de l'euro, mais aussi le principe de priorité nationale, pierre angulaire du programme frontiste.

Les patrons ont pu entendre pendant près d'une heure les propositions économiques de Marine Le Pen, comme le patriotisme économique, la monétisation de la dette ou encore la prétendue augmentation de 200 euros des salaires allant jusqu'à 1,4 fois le smic. Dans sa besace économique également on trouve une mise en exergue du "produire français", une simplification administrative et juridique et une fusion de l'impôt sur les sociétés.

La candidate de l'extrême-droite a marqué des points quand elle entreprit de dénigrer les grands patrons et Laurence Parisot, les opposant aux patrons des PME, "les vrais patrons" ceux-ci, ce qui suscita des applaudissements dans la salle. Néanmoins, le point sur la sortie de l'euro ne convainc absolument pas ces patrons.