Présidentielle : François Hollande met en garde contre l'abstention
Publié le Par Jennifer Declémy
AFP/Damien Meyer
C'est son nouveau cheval de bataille : en meeting à Blois, le candidat socialiste a une nouvelle fois mis en garde contre l'abstention qui menace.
"Rien n'est joué, rien n'est fait, rien n'est décidé" a martelé une nouvelle fois François Hollande cet après-midi, alors qu'une nouvelle floppé de sondages le donnent triomphant au second tour, les centièmes du genre depuis octobre 2011. Pourtant le socialiste craint une abstention qui lui serait fatale, comme il y a dix ans. Alors il cherche à conjurer le sort et ne surtout pas paraitre trop victorieux.
"Les français s'interrogent ? Faut-il venir voter le 22 avril (...) Avez-vous à l'esprit le souvenir d'un 21 avril 2002 où, là encore, sondage après sondage, impression après impression, les français pensaient que c'était déjà joué ?" s'est souvenu le député de Corrèze, toujours traumatisé par cet évènement funeste qui plaça l'extrême-droite au second tour de l'élection présidentielle. Aussi, il n'a plus que ce mot à la bouche depuis quelques jours, alors que les sondeurs mettent en garde contre une abstention record.
L'autre argument sur lequel veut jouer le socialiste, c'est l'idée selon laquelle la droite et Nicolas Sarkozy auraient tout intérêt à une abstention de masse. Tirant à fond sur la corde de l'antisarkozysme, quitte à l'user un petit peu, François Hollande est persuadé que "le seul espoir qu'il peut avoir, c'est que la colère, la frustration, le mécontentement se manifestent par la dispersion et l'abstention". Autrement dit, la seule surprise de la campagne qui pourrait le faire perdre...