Présidentielle : où sont les ministres ?
Publié le Par Jennifer Declémy
Alors que leur candidat est parti en campagne depuis bientôt deux mois, beaucoup de ministres et de ténors de la majorité ont complètement disparu des radars médiatiques.
Où sont les ministres du Gouvernement ? Maintenant que le Parlement est en congé, on ne les voit quasiment plus dans les médias ou en réunion publique pour faire campagne pour leur candidat dans toute la France. Alors certes l'égalité des temps de parole impose qu'on les entende moins à la télé ou la radio, mais depuis fin février, force est de constater que la quasi-majorité des membres du Gouvernement est devenue totalement muette.
Si François Fillon vient de sortir de ses quelques semaines d'hibernation et animera plusieurs réunions publiques d'ici le premier tour, certains poids lourds de la majorité sont eux totalement invisibles, alors qu'il y a encore deux mois on ne voyait qu'eux sur les écrans : François Baroin, Laurent Wauquiez, Bruno Le Maire ou Valérie Pécresse par exemple n'accordent aucune interview ou n'interviennent dans aucun média ou presque. Quant à leurs réunions publiques, elles sont minimales.
Le silence des ministres est si fort que le candidat lui-même a tapé du poing sur la table lors du dernier conseil des ministres. "J'en vois certains qui font campagne c'est bien. Mais d'autres, on ne les voit pas assez !" s'est plaint Nicolas Sarkozy qui avait déjà entamé ce refrain en février, et ses reproches à l'époque visaient en particulier...son actuelle porte-parole qui s'est aujourd'hui bien rattrapée.
Pour sa défense, et celle de ses autres petits camarades, le ministre de l'agriculture argue que "c'est important de ne pas se mêler de tout, de ne pas être partout. Chacun doit rester à sa place, doit veiller à ne pas se mettre dans les pattes du président de la république. Nicolas Sarkozy a besoin d'être seul face aux français". Cependant, le Premier Ministre a sonné la remobilisation ce week-end, et on devrait apercevoir un peu plus les ministres d'ici le premier tour. Pourtant, ces derniers semblent peu enthousiasmés par la campagne, dont la droitisation heurte certains qui ne croient guère en la victoire et veulent préparer leur avenir politique. Les derniers sondages ne devraient pas les faire changer d'avis...