Bettencourt : Nicolas Sarkozy botte en touche
Publié le Par Jennifer Declémy
Alors que les questions se multiplient et que la justice se rapproche à grand pas de lui, Nicolas Sarkozy réfute toutes les accusations et s'indigne de cette "boule puante".
Ce n'est qu'une "boule puante", à entendre Nicolas Sarkozy quand il parle de l'affaire Bettencourt. Une boule puante qui a envahi notre vie politique depuis un an et demi pourtant, et qui se rapproche de jour en jour du chef de l'état sur qui pèse désormais de forts soupçons de financement illégal de sa campagne de 2007. Ce matin invité de Canal+, il a démenti toutes ces accusations.
"Comme toujours avant la présidentielle il y a un certain nombre de boules puantes, c'est classique, ça ne surprend personne, et ce n'est pas pour autant que c'est avéré" s'est défendu le président-candidat, insistant également sur le fait que "mes comptes de campagne de 2007 n'ont été contestés par personne. La commission des comptes de campagne a certifié ces comptes en disant il n'y a pas un centime dont on se demande d'où il vient, il n'y a pas une dépense dont on se demande par qui elle a été financée".
Le candidat UMP se targue même d'avoir des comptes qui n'ont fait l'objet d'aucune contestation, contrairement à d'autres dans le passé. Mais ce n'est pas la première fois que des soupçons pèsent sur le financement d'une campagne à laquelle a participé le président sortant qui fait aussi l'objet de soupçons dans l'affaire du financement de la campagne d'Edouard Balladur.
Concernant les informations révélées hier par l'Express hier, selon lesquelles Nicolas Sarkozy a rencontré André Bettencourt durant sa campagne, le candidat avoue l'oubli, et relève que la polémique n'a pas lieu d'être sur ce sujet. Cependant, on ne doute guère que celles-ci vont s'intensifier d'ici le premier tour de l'élection présidentielle.
Decrauze
03/04/2012 19:07
A l’époque chiraquienne on était dans l’abracadabrantesque rimbaldien, le Président avait alors la hauteur anatomique pour repousser une affaire cathédralesque. Avec Sarkozy on descend vers la « boule puante » lâchée dans un coin et qui incommode le candidat. Dans les deux cas, les mis en cause tentent de tourner en dérision ce qui relève de coups terribles contre l’intégrité de la République. Ainsi, prétendre que les comptes de la campagne 2007 ont été validés par le Conseil constitutionnel de Dumas est vrai, mais il faut ajouter que l’institution a fait alors l’autruche pour éviter d’avoir à annuler la toute fraîche élection. Il faudrait un minimum d’exemplarité des prétendants à l’Élysée.
Cf. http://pamphletaire.blogspot.fr/search/label/Politique pour un tableau plus complet de nos mœurs politiques.