Présidentielle : Jean-Louis Borloo milite pour le soutien scolaire.

Revenu dans le bercail de l’UMP après une absence d’environ un an et demi, Jean-Louis Borloo tente d’infléchir le virage trop droitier de Nicolas Sarkozy en injectant quelques doses de social dans son programme. Et dans ces propositions figure le soutien scolaire, véritable cheval de bataille de l’ancien ministre.

Le soutien du modéré a été acté par ce déplacement à Nantes le 27 mars dernier, durant lequel le président candidat a repris quelques idées de l’ancien maire de Valenciennes, qui s’attachait notamment au cas de « 100 000 enfants sortent du primaire sans avoir les acquis fondamentaux ».

« J’attends un programme qui considère que ces 100 000 enfants sont une pépite de la nation. Que pour chacun de ces enfants le soir, il y ait un modèle spécifique de soutien scolaire. Que pour chacun de ces enfants, on puisse immédiatement payer un orthophoniste s’il y a de la dyslexie, aller chercher les parents, les faire venir à l’école une fois par semaine, en faire des acteurs bénévoles du redressement. Ce problème n’est traité par aucun des candidats. Je souhaite qu’il y ait un programme majeur pour les 100 000 pépites de notre pays » a expliqué Jean-Louis Borloo à la radio la semaine dernière, accordant visiblement beaucoup d’importance au sujet.

D’autres candidats abordent également ce sujet, comme François Hollande qui prévoit dans son programme une claire priorité à l’école primaire, mais également « un accompagnement personnalisé » pour les élèves en difficulté « pour que, à la fin du quinquennat, le nombre de jeunes qui sortent sans qualification du système scolaire soit divisé par deux ». Durant son mandat, Nicolas Sarkozy lui a supprimé 3 000 des 15 000 postes des Réseaux d’aide spécialisées aux élèves en difficulté.