Nicolas Sarkozy est très fier de son action à Florange et Gandrange
Publié le Par Jennifer Declémy
Les syndicalistes ont beau continuer à lui mener la vie dure, Nicolas Sarkozy est très satisfait de son action à Gandrange et Florange...quitte à prendre des distances avec la vérité.
Le sauvetage des usines était à la une des agendas politiques il y a seulement deux mois, et Nicolas Sarkozy veut continuer à se vanter de son action dans ce domaine. Si pour Lejaby ou Petroplus ce désir apparait pertinent, il l'est moins en ce qui concerne Florange ou Gandrange, et pourtant, le président candidat aime à rappeler ce qu'il a fait en faveur de ces deux usines, même si ses propos ne sont pas tout à fait exacts.
"J'ai obtenu 17 millions d'euros d'investissement (...) Si ces travaux n'avaient pas été engagés, c'était la certitude que les hauts fourneaux ne reprenaient pas (...) il ne s'agit pas d'annonces mais bien de décisions. Ces 17 millions, si nous les avons obtenus, c'est que j'ai su convaincre le groupe ArcelorMittal que Florange ne devait pas mourir" s'est donc auto-congratulé le candidat UMP dans l'est républicain, réfutant en bloc les accusations des syndicats à son égard qui, de toute façon, ne sont pas légitimes pour parler (voir ici).
Un tel discours avait déjà été tenu par le président sortant sur FranceInter le 1er mars dernier, et déjà à l'époque ils n'étaient pas tout à fait exacts. En effet, si les deux millions d'investissement sont bien prévus par le groupe industriel, ils sont aussi conditionnés par la reprise économique et n'interviendront pas avant, ce qui peut prendre du temps étant donné le contexte économique. De plus, la fameuse enveloppe des 17 millions était prévue depuis l'été dernier déjà. Rien de neuf pour les salariés donc qui eux, attendent de vrais garanties.
Quant aux affirmations du candidat UMP selon lesquelles les travaux ont déjà commencé sur le site, les syndicalistes présents confirment que oui, mais qu'il s'agit de travaux de réparation, et non d'investissement qui eux seuls peuvent permettre "la perennité du site". Le bras de fer peut donc continuer encore longtemps entre le président et les salariés, qui avaient promis en janvier, "de devenir le cauchemar du Gouvernement" s'ils n'obtiennent pas de satisfactions.