Présidentielle : Jean-Luc Mélenchon parle défense.
Publié le Par Jennifer Declémy
AFP/Jacques Demarthon
C'est passé quelque peu inaperçu, mais vendredi dernier, le candidat du Front de Gauche a exposé son programme en matière de défense lors d'un colloque spécialisé.
C’est un registre dans lequel on ne l’attend pas, mais vendredi dernier, le candidat du Front de Gauche a tenu une conférence sur « la défense souveraine et altermondialiste », arguant de l’importance cruciale de ce domaine ô combien régalien.
L’ancien socialiste dispose d’une certaine expérience sur ce sujet, de par son passé de secrétaire de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat. Et le point principal de ses propos sur la défense concerne l’OTAN, dont il dénonce les dérives.
« C’est un point de désaccord complet » avec le programme socialiste, explique Jean-Luc Mélenchon, souhaitant lui « une référence exclusive au seul organe légitime de la vie internationale, l’ONU. S’il doit y avoir action militaire, elle ne peut être décidée que par l’ONU et conduite par l’ONU, par l’entremise de son instrument qu’est le commandement militaire de l’ONU ». Il appelle donc à une sortie de l’Alliance atlantique et désire « un débat sur le système de défense de la France et de ses alliances », dont celle avec les Etats-Unis, qu’il décrit « en crise d’hégémonie face au reste du monde ». Dans ce contexte, le candidat de gauche voudrait établir « un nouveau système d’alliance regroupant tous ceux qui partagent cette vision pacifique et multipolaire du monde ».
Un autre aspect de son programme réside dans le retrait des troupes de l’Afghanistan « où la déroute est assurée comme les fois précédentes. Personne ne pourra jamais expliquer ce que nous sommes en train de faire en Afghanistan à part défendre le passage d’un pipeline qui d’ailleurs ne passera pas par là. Il n’y a aucune possibilité de victoire en Afghanistan. Tout le monde le sait depuis le début ».
Enfin, comme pour tous les autres domaines de la fonction publique, Jean-Luc Mélenchon défend l’arrêt de la RGPP.