Darmanin menace Nantes révoltée de dissolution administrative
Publié le Par Fabrice Bluszez
Nantes révoltée
Ce n'était pourtant pas un média majeur en France, les auteurs de "Nantes révoltée" voient leur média menacé de dissolution administrative par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
Une fresque rue Paul-Nizan à Nantes (photo Nantes révoltée).
Le site "Nantes révoltée" ou nantes-revoltee.com est un média qu'on situera plutôt à gauche, plutôt tenu par une bande de gauchistes que par la jeune bourgeoisie patriote, dira-t-on (pour résumer). C'est d'ailleurs le groupe que le ministre entend dissoudre, explique-t-il à l'Assemblée nationale.
J'ai décidé d’engager une procédure contradictoire à l'encontre du groupe d’extrême gauche « Nantes révoltée », en vue de sa dissolution. Les nombreux faits de violences constatés, les signalements répétés de nombreux élus, motivent cette action. pic.twitter.com/8OuiC19pDv
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) January 25, 2022
La raison : Nantes révoltée "répète sans cesse des appels à la violence (...) contre l'Etat, contre les policiers, avec des propos absolument inacceptables", a accusé Gérald Darmanin à la tribune, relève France Info qui précise les circonstances...
Cette demande de dissolution intervient après une manifestation vendredi soir à Nantes, qui a rassemblé plus de 600 personnes. L'appel à manifester "contre le fascisme, le capitalisme, l'autoritarisme" avait été relayé par Nantes révoltée. Des projectiles avaient été lancés vers les forces de l'ordre et une vitrine de magasin a été brisée, rapporte France 3. Un serveur et un client d'un bar réputé pour accueillir des militants d'extrême droite ont été frappés. Trois personnes ont été interpellées. L'une d'elles a été condamnée à une peine de prison ferme, a annoncé Gérald Darmanin.
Il aura fallu l'intervention du préfet et celle de la Ligue des Droits de l'homme pour rappeler au ministre que Nantes révoltée étant aussi un média, certes gauchiste, appelant à dissoudre le capitalisme et/ou l'Etat, l'affaire était plus compliquée. En attendant, les manifestations de sympathie (ou les manifestations tout court, 300 personnes à Nantes vendredi) s'enchaînent...
Il y a une pétition contre la dissolution de Nantes révoltée. Elle a atteint 28.500 signatures, ce mercredi 2 février.