Présidentielle : NIcolas Sarkozy demande l'aide des agriculteurs
Publié le Par Jennifer Declémy
AFP/Lionel Bonaventure
Premier candidat à s'être rendu au salon de l'agriculture, Nicolas Sarkozy y est resté longtemps pour réclamer de l'aide auprès d'un électorat traditionnellement ancré à droite.
Arrivé à 7h30 hier matin, le chef de l'état est resté un long moment au selon de l'agriculture, pour rencontrer les agriculteurs, discuter avec eux et bien sûr critiquer son concurrent socialiste qui doit se rendre au salon mardi prochain. Se présentant comme "le candidat de la défense des valeurs chères du monde rural", Nicolas Sarkozy y a aussi esquissé des projets de réforme, comme une modification de la PAC.
En compagnie de Bruno Le Maire et Frédéric Nihous, le candidat UMP s'est plié à la tradition de la dégustation, parlant franchement aux visiteurs et exposants. Selon lui, "l'économie française a besoin d'une agricuture forte (...) c'est pas du folklore l'agriculture, c'est une activité économique aussi essentielle pour notre économie que l'automobile". L'opération séduction aura duré près de quatre heures pour Nicolas Sarkozy qui a salué à plusieurs reprises le travail et le courage des agriculteurs dont il se sent proche dans les valeurs, comme la "compétitivité" par exemple. Pour cela, le candidat a réclamé l'aide de cet électorat, "pour faire triompher ces valeurs".
Le déplacement aura été, comme le veut la tradition, l'occasion de s'adonner au HollandeBashing, avec un chef de l'état raillant la future visite de François Hollande mardi prochain, "une drôle d'idée" qui signifierait qu'il "doit avoir bien des choses à se faire pardonner (...) moi j'y vais uniquement pour rencontrer des gens. Si c'est uniquement pour faire dix heures...". On aura connu meilleure prestation dans cet exercice de style propre à l'UMP, et d'ailleurs Bruno Le Maire s'y sera exercé plus discrétement, mais avec bien plus de talent en critiquant les positions agricoles du candidat socialiste, notamment celle consistant à défendre la mise en place de contrats entre agriculteurs et distributeurs.