France Politique

Le Front national tire le bilan de son échec

Publié le  Par Fabrice Bluszez

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F.B.

L'échec de Marine Le Pen à l'élection présidentielle provoque des remous au sein du Front national. L'objectif reste la présence à l'Assemblée nationale.

Marine Le Pen a porté au plus haut les couleurs du Front national (FN), atteignant 34% des voix au second tour de l'élection présidentielle. Le FN est en tête dans 45 circonscriptions et pourrait donc aisément les gagner. Avec les voix d'un électeur sur trois, il devrait obtenir facilement un centaine de députés (sur 577), le mode de scrutin écrasant cependant la minorité au profit de la majorité.

 

Seulement voilà... La communication compliquée sur l'euro a jeté la confusion. La monnaie européenne devait être abandonnée puis, Nicolas Dupont-Aignan arrivant, on annonçait qu'elle serait conservée. La sortie de l'euro ou de l'Union européenne n'était plus qu'un objectif et pas une solution. L'agressivité de Marine Le Pen lors du débat a surpris, autant que l'impréparation des dossiers et donc du projet...
 

Réunion-bilan aujourd'hui

Une première réunion-bilan de l'élection présidentielle, par le bureau politique, a lieu ce mardi 9 mai. Le changement de nom annoncé et l'élargissement de la structure afin de « rassembler d'autres patriotes » sont cependant remis à plus tard.

« Je proposerai donc d'engager une transformation profonde de notre mouvement afin de constituer une nouvelle force politique », avait annoncé Marine Le Pen. Le Front national nouveau ambitionne de devenir la principale force d'opposition à la majorité présidentielle. 


Il faut 12,5 % pour se maintenir


Comment ? En profitant du mode de scrutin... La loi indique : « Afin d'éviter la présence au second tour d'un trop grand nombre de candidats, de nature à réduire le nombre de voix et donc la représentativité de l'élu et à obscurcir le choix des électeurs, le code électoral conditionne la possibilité de se maintenir au second tour à l'obtention d'un seuil minimum de suffrages, à savoir 12,5 % du nombre des électeurs inscrits pour les élections législatives. »


Selon le dernier sondage Ifop-Fiducial, si les électeurs mettent en avant un candidat d'En Marche (22% d'intentions de vote), la seconde place ne pourra revenir qu'à un candidat du Front (20%) ou des Républicains-UDI (20%). La France insoumise est à 16% et le PS à 9% d'intentions de vote (là, il y aura un duel historique). Pour le Front national, c'est jouable mais pas gagné partout...


Sur le sujet, on trouvera un analyse pertinente chez Révolution permanente qui note :

« C’est bien le FN du Sud, avec Marion Maréchal-Le Pen garante du Front canal historique, qui compte bien imposer une défaite au FN du Nord, représenté par le maire d’Hénin-Beaumont Steeve Briois ou Florian Philippot. »

 

 







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