Présidentielle : à Lille Marine Le Pen répond à Nicolas Sarkozy
Publié le Par Jennifer Declémy
Reuters/Pascal Rossignol
A plus de mille kilomètres de distance, Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy se sont lancés dans un concours de populisme, cherchant tous deux à attirer le même électorat. Avec avantage pour le moment à la candidate du Front National.
A Lille Marine Le Pen a opéré cet après-midi une opération "à droite toute", pour retrouver les thèmes qui ont fait le succès de son parti et remonter dans les sondages, alors qu'elle perd des points depuis le début de l'année. Coincée par son programme économique que très peu de français jugent crédible, la candidate d'extrême-droite revient donc sur les thématiques de l'islam, l'immigration et la nation, en accusant par exemple l'Ile-de-France de ne fournir aux habitants que de la viande halal.
Et cet après-midi, lors de son discours clôturant la convention qui a durée deux jours, l'héritière de Montretout n'a donc pas hésité à suivre Nicolas Sarkozy sur le terrain du populisme et du nationalisme. Appellant à la "révolte populaire" et à "l'union des nations libres", la candidate d'extrême-droite a fustigé Sarkozy, "le candidat de la France morte", n'hésitant pas à brandir plusieurs cartons rouges en direction du chef de l'état.
Nicolas Sarkozy fut la première cible du discours de la candidate, occupant la première partie, sous des militants ravis et scandant "Sarkozy dehors". Se dressant en première opposante du président sortant, Marine Le Pen dressa un bilan sans concessions du quinquennat qui s'écoule, avec un "Sarkozy devenu président du peuple, c'est une insulte à l'intelligence de ce même peuple (...) l'ultime marque de mépris d'une présidence râtée".
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