Présidentielle : bilan sans éclats du Grenelle
Publié le Par Jennifer Declémy
Hier à l'Elysée, plus discrètement que le déplacement en Hauts-de-Seine et que le buzz sur sa future candidature, Nicolas Sarkozy a reçu les acteurs du Grenelle pour faire le point presque cinq ans après.
Ni Greenpeace ni les Amis de la Terre n'étaient présents à ce rendez-vous, mais tous les autres oui. Aucune tête d'affiche donc pour ce bilan du Grenelle qui sera un peu passé inaperçu. Au programme cependant : discussion sur la chasse, l'agriculture ou l'énergie nucléaire. Et si les représentants des diverses associations ont pu exprimer des griefs sur la politique environnementale mise en place par le Gouvernement depuis cinq ans, il se seront vus répondre un très argumenté "mais de quoi vous vous plaignez hein, j'ai fait beaucoup pour vous!".
Alors que ces derniers temps le président a fait pas mal de concessions pour les chasseurs, les associations ont pu le lui reprocher hier mais, comme leur a répondu Nicolas Sarkozy, il est "le président des contradictions" et "le président de la FNSEA est très sympa, très ouvert". Décryptage, ce n'est peut-être pas forcément le cas des verts.
Entre auto-satisfaction sur la taxe Tobin, défense de son action pourtant fortement critiquée et diatribe sur la Grèce pas assez rigoureuse, le chef de l'état a tout de même trouvé le temps de se dire "épouvanté" par le fait que la candidate Europe Ecologie ait pu être candidate par le passé. La principale intéressée appréciera, elle qui est persuadée que le chef de l'état est impliqué dans les magouilles de l'affaire Bettencourt.
Ambiance "bizarre" pour bien des participants, la rencontre n'aura abouti sur rien du tout. Un peu comme le Grenelle de l'environnement sans doute...