Anne Hidalgo veut réduire le nombre de ses collaborateurs

La mairie de Paris va-t-elle finir par héberger quelques bureaux vides ? Déjà amputée de 15 adjoints, la mairie pourrait voir ses effectifs diminuer de huit collaborateurs. C’est en tout cas le souhait d’Anne Hidalgo, qui va soumettre une proposition aux conseillers de Paris : faire passer le nombre maximal de collaborateurs du maire de 40 à 32 personnes.

Baisse des effectifs

Cette décision suit la promesse de campagne de la maire socialiste de diminuer les effectifs travaillant pour la mairie de la Ville. Le nombre d’adjoints est déjà passé de 36 à 21, auxquels s'ajoutent cinq conseillers délégués et le nombre de collaborateurs de ces adjoints va passer de 130 à 99. Avec la nouvelle baisse d'effectif, cela représenterait une cinquantaine de personnes en moins par rapport à la précédente mandature. Les maires d’arrondissements devraient être poussés à suivre la même direction car leur "enveloppe collaborateurs" a été réduite de 10% par la mairie centrale.

Faire des économies

Cette diminution de la masse salariale doit permettre de réaliser de 25 à 30 millions d’euros d’économies sur la mandature « si on y ajoute la baisse de 10% des moyens des groupes politiques », explique Mathias Vicherat, directeur de cabinet de la maire de Paris.
 

Par ailleurs, le nombre de directions de la Ville, actuellement au nombre de 27, sera abaissé à 20 d’ici l’été. « La création de certaines directions a pu correspondre à des besoins ponctuels, justifie Mathias Vicherat. Ainsi, la direction des achats a bien fonctionné, et permis d’économiser 45 millions d’euros par an. Elle va désormais être fusionnée avec les finances ».

Montrer l'exemple

Une telle recherche de réduction des dépenses n’est pas anodine pour la maire de Paris, qui compte bien l’utiliser pour prouver au gouvernement que la capitale participe à l’effort national. Mieux, Anne Hidalgo veut montrer l’exemple pour peser dans les négociations avec l’Etat. Ce dernier comptant réduire les dotations de l’Etat aux collectivités territoriales. Anne Hidalgo a déjà fait part de son intention de « discuter » de cette perspective avec le gouvernement. « On entre dans un dialogue exigeant avec l’Etat, a rappelé Mathias Vicherat. […] On doit montrer qu’on est vertueux ». La balle est désormais dans le camp du gouvernement.
 

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