Pierre-Yves Bournazel (UMP) : « Nous avons progressé à Paris et dans le 18ème arrondissement »
Publié le Par Antoine Sauvêtre
UMP Photos - flickr
Porte-parole de Nathalie Kosciusko-Morizet durant la campagne et candidat UMP dans le 18ème arrondissement, Pierre-Yves Bournazel a répondu aux questions de Paris Dépêches au lendemain du second tour des élections municipales.
Interrogé par Paris Dépêches, Pierre-Yves Bournazel considère que, malgré la défaite face au socialiste Eric Lejoindre, son score dans le 18ème arrondissement est honorable. Avec trois élus au Conseil de Paris, le candidat UMP réalise le meilleur score de son parti dans le Nord-Est parisien.
Fraichement débarrassé de son rôle de porte-parole de NKM, il appelle son clan à « travailler collectivement, avec humilité » dans le but de construire « une opposition utile ». Enfin, sur le plan national, le conseiller de Paris se réjouit de la « vague bleue » qui a marqué ces municipales et réclame « du courage » au gouvernement.
Paris Dépêches : Comment analysez-vous vos résultats dans le 18ème arrondissement, où vous étiez tête de liste ?
Pierre-Yves Bournazel : Nous réalisons une très forte progression avec + 10 points par rapport à 2008. Nous dépassons la barre symbolique de 37,5% en obtenant 3 élus au Conseil de Paris, c’est un de plus qu’en 2008. Il s’agit là du meilleur score de la droite depuis 1995 dans le 18ème et nous avons même était majoritaire dans plusieurs bureaux de vote. Cela nous ouvre un horizon intéressant qui démontre qu’une victoire est réalisable dans un arrondissement qui n’était pourtant pas évident. Le plus important réside dans le fait qu’une dynamique est enclenchée dans le 18ème arrondissement.
Les résultats dans le 18ème arrondissement
Paris Dépêches : Vous étiez porte-parole de Nathalie Kosciusko-Morizet durant la campagne. Que pensez-vous de son score à Paris ?
Pierre-Yves Bournazel : Nous avons progressé à Paris mais cela reste insuffisant pour le moment. Il ne faut pas oublier qu’il y a une sociologie particulière à Paris. Les résultats appellent à ce que l’on travaille collectivement, avec humilité, et surtout que cela soit un travail dans la durée, pour les futures générations. Cela demande à ce que l’on œuvre à la construction d’une opposition utile et efficace pour Paris.
A lire : Pierre-Yves Bournazel : le programme d’Anne Hidalgo est « intenable sans hausse d’impôts »
Paris Dépêches : Que pensez-vous de la situation sur le plan national ?
Pierre-Yves Bournazel : Il y a eu une "vague bleue" sur le plan local mais elle a une fonction nationale. C’est une réaction face à un gouvernement qui échoue, qui a réalisé un véritable matraquage fiscal au niveau national mais aussi au niveau local. On le savait déjà mais cela montre que le gouvernement n’est plus soutenu. Or il y a une vraie nécessité d’un gouvernement courageux, prêt à mener des réformes sur la compétitivité des entreprises, l’assurance maladie ou encore sur les administrations de l’Etat. Il est urgent de permettre à la France de sortir de la Dette pour investir sur l’essentiel. Cela demande du courage car il faut une grande réforme améliorant notamment l’attractivité du pays.
Paris Dépêches : Réclamez-vous comme certains un remaniement ministériel ?
Pierre-Yves Bournazel : Je me fiche des hommes, ce qui me préoccupe c’est la politique à mener. Sur le terrain, j’entends des citoyens en souffrance, inquiets pour l’avenir me disant qu’ils paient trop d’impôts, qu’ils sont asphyxiés. Et je ne parle pas des riches mais ceux qui touchent entre 1200 et 1500 euros, qui souffrent d'un impôt sur le revenu trop élevé. Les chefs d’entreprises réclament aussi plus de compétitivité. Ce qu’il faut à la France, ce sont des réformes structurelles menées par des hommes et des femmes courageux ! Il faut un remaniement, non pas des hommes mais de la politique qui est menée.