Municipales Paris 14ème : NKM est en train de perdre le combat
Publié le Par Antoine Sauvêtre
Face à une adversaire socialiste relativement méconnue, NKM voulait s’emparer d’un arrondissement clé pour atteindre la mairie de la Ville. Mais la gauche, qui a réussi à mobiliser ses électeurs, l’a emporté au premier tour.
C’est l’arrondissement clé de ces élections municipales ! Si l’UMP l’emportait dans le 14ème et le 12ème, sans perdre d’arrondissements, NKM serait propulsée à la mairie de Paris. La droite l’a bien compris et avait donc envoyé l’artillerie lourde : Nathalie Kosciusko-Morizet en personne ! Face à elle, une novice des campagnes électorales, mais pas de la politique : Carine Petit, dans l’équipe municipale depuis 14 ans, successivement sous les ordres de Pierre Castagnou et de Pascal Cherki, les deux anciens maires de l’arrondissement.
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Carine Petit est lancé dans le grand bain des municipales pour remplacer Pascal Cherki, non reconduit par Anne Hidalgo en vertu du non-cumul des mandats. Sur le papier, NKM part largement favorite, mais dans les faits, il en est tout autrement. Les résultats du premier tour le démontrent. Carine Petit a obtenu 37,89% des suffrages contre 33,10 % pour NKM. Et les perspectives pour le second tour ne sont pas en faveur de l’ancienne ministre.
Les raisons de cet échec de la droite sont multiples. D’abord, l’arrondissement est solidement ancré à gauche depuis 2001. Ensuite, NKM a fait face à une dissidence, celle de Marie-Claire Carrère-Gée, figure de la droite du 14ème qui dénonce le parachutage de la ministre. Elle a obtenu 5,74% des voix – plus que ce que les sondages laissaient présager – enlevant ainsi la première place à NKM au premier tour. Finalement, le seul véritable ennemi du PS dans le 14ème était l’abstention. Or, « avec 61% de participation, notre arrondissement est le 2ème de la capitale à s’être mobilisé », se réjouissait Carine Petit à l’issue du scrutin, dans un communiqué.
La candidate PS a de quoi être fière, car en ajoutant le bon score inattendu de Célia Blauel (8,77%), candidate EELV, et celui de Leila Chaibi (5,24%), du Parti de Gauche, le PS est en position très favorable pour le second tour. Si cela se confirme et que la droite n’arrive pas à faire basculer d’autres arrondissements, NKM pourrait bien tirer un trait sur ses velléités d’accession à l’Hôtel de Ville.