Municipales : EELV veut implanter une ferme maraîchère en plein Paris

Verra-t-on le retour des fermes à Paris ? Un projet d’Europe Ecologie-Les Verts va en tout cas dans ce sens. Il était présenté mardi 11 mars par le candidat écologiste à la mairie de Paris Christophe Najdovski, et Célia Blauel, tête de liste de l’arrondissement concerné, le XIVème. Les deux candidats veulent implanter une ferme maraichère sur le toit du réservoir Montsouris. D’une surface de 2,5 ha, il est recouvert d’une couche de 30 cm de terre, suffisante pour envisager des cultures.

« Sans précédent »

Un projet « sans précédent [qui] permettrait de développer la plus grande surface maraîchère cultivée en ville dans le monde », explique le dossier de presse du parti. « En suivant les principes de l’agriculture biologique, une production optimisée pourra permettre l’installation d’une AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne) en circuits ultra courts », ajoute la candidate écologiste du XIVème. Avec la vente directe, cela permettra aux Parisiens d’accéder à une alimentation de qualité et peu chère ».
 

Producteurs et consommateurs seraient donc en relation directe et pourraient s’entendre sur la livraison hebdomadaire de paniers de fruits et légumes. La ferme pourrait en confectionner entre « 150 et 200 » selon Armand Renard, cofondateur de l’association « Trois vivants » qui travaille sur les projets d’agriculture urbaine.

Développement durable

Mais ce projet n’est pas uniquement écologique, il « a aussi un intérêt économique en permettant la création de plusieurs emplois non délocalisables », ajoute Célia Blauel. « Préservation de l’environnement, accès à une alimentation de qualité, relocalisation de l’économie, avec un tel projet, Paris s’inscrit dans l’innovation et le développement d’une ville durable », a résumé Christophe Najdovski.

Pollution ?

Alors que Paris fait actuellement face à des épisodes de pollution exceptionnels, la question de la pollution se pose. Notamment celle des sols puisque « la pollution de l’air a peu d’incidence », explique Armand Renard. En 2012, la Ville de Paris a lancé une étude pour évaluer les conséquences de la pollution des sols. Les résultats définitifs seront connus à la fin de l’année mais ils sont « encourageants », rassure le cabinet chargé des espaces verts à la mairie de Paris.
 

Quelques potagers ont déjà fait leur apparition dans la capitale mais la culture des végétaux alimentaires se fait principalement hors-sol comme depuis décembre 2011 sur les toits de l’école AgroParisTech.
 

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