Municipales à Paris : l'affichage sauvage fait polémique

Malgré l'article L581 du Code de l'Environnement, qui punit d'une amende administrative tout affichage sauvage, il n'est pas rare de voir, en pleine période électorale, les affiches des candidats de tout bord politique, inonder l'espace public, collées par exemple sur des cabines téléphoniques ou encore des barrières de chantier.

Mais cet affichage massif a pris un tournant politique : selon les journalistes du Lab Europe 1 et du Canard Enchaîné, le service de nettoyage de Paris aurait demandé à ses employés de signaler toutes les affiches critiquant ouvertement l'actuelle première adjointe au maire sortant et candidate PS aux municipales, Anne Hidalgo, afin qu'elles soient enlevées. Le Lab Europe 1 a même publié le courrier donnant la directive aux agents de propreté.
 

"Derrière le sourire, la facture": les affiches que Delanoë a fait retirer pour aider Hidalgo http://t.co/zxvJwOaNzp pic.twitter.com/EQL0BrI8LD

— Politique.net (@politiquenet) 26 Février 2014

Le camp de NKM va saisir la commission des comptes de campagne

 

L'entourage de son opposante UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet, a immédiatement réagi en annonçant la saisie de la commission des comptes de campagne : "Est-il légal de demander aux services municipaux de la ville de Paris d’enlever les seules affiches défavorables à Anne Hidalgo ? Le coût de cette opération doit-il être réintégré dans les comptes de campagne de Mme Hidalgo ?" s'est demandé Jean-Didier Berthault, directeur de campagne de NKM.

 

Si la candidate socialiste a dans un premier temps nié ces accusations, attestant que l'opération de nettoyage concerne tous les collages sauvages, elle a vivement réagi aux critiques émanant du camp de NKM, affirmant que Nicolas Miguet, homme politique et polémiste français, était derrière cette campagne d'affichage sauvage à son encontre, et donc, à travers lui, NKM. Elle menace également de saisir ses comptes de campagne via la commission.