Municipales à Paris : Anne Hidalgo prévoit un budget de 8,5 milliards d’euros
Publié le Par Antoine Sauvêtre
Parti socialiste - flickr
A deux mois des élections municipales, la candidate PS à la mairie de Paris a dévoilé son budget prévisionnel pour la mandature 2014-2020. Elle prévoit 8,5 milliards d’euros d’investissements et 222 millions d’économies.
Anne Hidalgo a frappé la première en termes de budget. Critiquée par la droite pour un programme trop ambitieux sans augmentation d’impôts, la candidate socialiste a annoncé un budget répondant à quatre objectifs : un « investissement global de 8,5 milliards d’euros sur 6 ans, « aucune hausse des taux d’imposition, stabilisation des dépenses de fonctionnement et maintien de la dette à un niveau soutenable ».
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8,5 milliards sur 6 ans
Dans le détail, la candidate réaffirme son principal objectif : le logement. Plus de 2,5 milliards d’euros seront alloués à cette « priorité des priorités ». Les transports et la politique de déplacement ne sont pas en reste puisque près d’1,5 milliard d’euros leur seront consacrés. Les cinq autres grands thèmes de son programme (aménagement, culture, réseaux intelligents, environnement et sécurité) bénéficient d’1,7 milliard d’euros, dont 330 millions pour la culture. Les autres investissements sont répartis comme suit : 1,85 milliard pour les équipements de proximité, la petite enfance et l’éducation ; 550 millions pour l’emploi et le développement économique ; 400 millions pour la santé et le handicap.
Pas d’augmentation des impôts
Lors de son annonce sur le budget, la candidate a tenu a rappelé que Paris est l’une des villes françaises de plus de 100 000 habitants qui a les impôts locaux les plus faibles. Et l’adjointe au maire, souhaitant « conserver cette position relativement avantageuse » ,promet que « les impôts locaux n’augmenteront pas entre 2014 et 2020 ».
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Economies de fonctionnement
Afin de financer les 37 millions d’euros de dépenses supplémentaires chaque année, Anne Hidalgo propose donc de couper dans le budget de fonctionnement de la Ville. C’est pourquoi elle promet que « les dépenses de fonctionnement n’augmenteront pas plus que l’inflation ». Elle mettra en place des « réformes » pour « mettre en œuvre une gouvernance simplifiée, accentuer la réduction des coûts de gestion, optimiser l’utilisation des équipements et services existants, et récolter les fruits des investissements en matière d’innovation ». Elle évalue l’impact de ses propositions à 222 millions d’euros d’économies en 2020. Les économies réalisées seront redirigées « vers des postes budgétaires qui bénéficient plus aux Parisiens ».
Dette à un niveau "soutenable"
Anne Hidalgo ne veut pas non plus succomber au gonflement de la dette « d’une des villes les moins endettées de France » rappelant que le ratio moyen d’endettement des grandes villes françaises atteint 78% alors qu’il n’est « que » de 41% à Paris. L’objectif est « de rester à un taux d’autofinancement de 85% et donc à un taux de recours à l’emprunt de 15%, taux tout à fait raisonnable et soutenable ». Elle cite notamment l’agence de notations Standard & Poor’s. Et pour que la dette de la capitale stagne à 1 426 euros par habitant, la candidate PS promet de maintenir des « négociations fermes dans les relations avec nos partenaires financiers » comme l’Etat, la Région, le STIF ou encore la RATP.