Vincent Peillon repousse sa réforme sur les enseignants des prépas
Publié le Par Roxane Bayle
Philippe Grangeaud - Flickr du Parti Socialiste
Face à un dossier épineux et à la contestation grandissante des enseignants des classes préparatoires, le ministre de l'Education Nationale, Vincent Peillon, a préféré repousser sa réforme.
Il avait dit, paradoxalement, dans les médias, qu'il maintiendrait le cap sur cette réforme des classes prépas, qui fait tant grincer des dents ses enseignants. Le ministre de l'Education Nationale a annoncé le report de sa réforme sur le temps de travail des enseignants de ces classes d'élite ce jeudi 12 décembre, car les discussions ne seraient pas encore "mûres", et resteraient donc "ouvertes".
Concernant les métiers de l'enseignement, dont les premières conclusions sur ses évolutions ont été rendues aujourd'hui, le ministre a uniquement annoncé l'allègement des obligations de service, soit la baisse des heures de travail des professeurs en zone d'éducation prioritaire de deux heures. Toutes les autres négociations demeurent donc en suspend, dont l'avenir des 300000 enseignants que compte le secondaire, qui attendaient une redéfinition de leur rôle de professeur.
Les professeurs de prépas ont de nombreux soutiens dans la classe politique
Par ce report, Vincent Peillon souhaite démontrer aux enseignants des classes prépas que le financement des ZEP ne dépendra pas de la suppression de quelques avantages des prépas. Selon des informations du journal Le Monde, c'est l'Elysée qui serait à l'origine de ce freinage d'urgence : suite aux manifestations contre la réforme des rythmes scolaires, l'affaire Léonarda sans compter les enseignants de prépas qui sont toujours un peu plus à monter au créneau, chaque jour, la Présidence voudrait calmer le jeu.
Du côté des prépas, on compte sur de nombreux soutiens, que ce soit des ex-élèves, des journalistes, des chefs d'entreprises, ou même des personnalités politiques. Ils manifestent contre la réforme scolaire de Vincent Peillon, qui augmenterait le nombre d'heures de travail, et diminuerait les salaires "de 10 à 20%" selon les syndicats aux profits des ZEP.