Municipales : l’UMP suspend seize dissidents à Paris

« Rien n’empêche que les concernés rentrent dans le rang. » Les propos tenus par une source proche du parti à l’AFP sont clairs. L’objectif est de faire pression sur les dissidents parisiens. Parmi eux, trois conduisent une liste qui concurrence celles de Nathalie Kosciusko-Morizet. Dominique Tiberi veut succéder à son père Jean Tiberi, dans le Vème arrondissement. Marie-Claire Carrère-Gée se présente contre NKM en personne dans le XIVème. Et Géraldine Poirault-Gauvin affronte le maire UMP sortant Philippe Goujon, dans le XVème.

Six suspensions dans le VIIème

Six partisans UMP suspendus sont présents dans des listes pour affronter le maire sortant Rachida Dati dans l’arrondissement historique de la droite parisienne. Officiellement investie tête de liste par l’UMP, l’ancienne Garde des Sceaux doit faire face à plusieurs élus de son conseil municipal qui ont choisi des listes de droite concurrentes. D’autres suspensions concernent des colistiers ou des « soutiens actifs » dans les Xème, XVIIème et XXème arrondissements.

Ultimatum

Le 25 janvier, l’UMP validera les têtes de listes pour les élections municipales lors d’un conseil national. D’ici là, si les dissidents ne se retirent pas, ils ne seront plus seulement des ‘suspendus’ mais des  ‘exclus’ du parti. Les précédents de 2008, « 15 à 20 » dissidents avaient été suspendus, pourraient faire perdre de la crédibilité au parti. Dans le VIIIème arrondissement par exemple, François Lebel, maire sortant, avait présenté une liste dissidente face à Pierre Lellouche, candidat officiel du parti. Après la victoire du dissident, l’UMP l’avait rapidement réintégré.