À la Bastille, NKM attaque Hidalgo en terrain hostile
Publié le Par Gaspar S.
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Après sa victoire dans la primaire UMP pour les élections municipales à Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet a réuni ses partisans pour la première fois le dimanche 30 juin.
«On m’avait dit ''tu sais Paris c’est pas pour nous'', du coup, esprit de contradiction, j’ai cru en la victoire.» Jouant les outsiders, l'ancienne ministre de l'Ecologie a réuni ses partisans en terres hostiles. Toutes les mairies d'arrondissements concernées par cette grande place ( 3e, 10e et 11e arr.), où la gauche se donne traditionnellement rendez-vous, sont occupées par des socialistes.
Or, pour prendre Paris à la gauche, NKM le sait, il va falloir inverser la tendance dans plusieurs arrondissements. Sans cela, la victoire semble promise à Anne Hidalgo, première adjointe de Bertrand Delanoë. Ainsi, la députée de l'Essonne ne souhaite pas faire l'impasse sur les quartiers de l'est de Paris. Tenir un meeting depuis la Bastille, c'est parler «d’où est partie la liberté guidant le peuple, la liberté qui nous guide toujours», assure Nathalie Kosciuskoy-Morizet.
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Si l'AFP évoque quelques centaines de partisans, la candidate UMP a remercié «1 500» fidèles sur son compte twitter. Ceux-ci étaient invités à venir munis d'un pique-nique afin de donner des airs bon enfant à ce rassemblement. Avant de prendre la parole, l'ancienne ministre a ainsi pu manger quelques crudités et autres gougères au fromage en revendiquant un «contact direct, personnel, presque charnel» avec les Parisiens.
À la tribune, la candidate n'a pas fait d'annonces fracassantes. Elle a repris un argumentaire déployé il y a une semaine sur RTL. Selon elle, l'équipe d'Anne Hidalgo la copie. «Ces derniers temps, je me sens suivie (…) Je dis un jour qu’il faut ouvrir les boutiques le dimanche, à l’Hôtel de Ville le lendemain on change d’avis (…) Je donne la priorité au logement intermédiaire, ça devient leur objectif. L’ouverture des métros la nuit, le ticket de stationnement électronique, je suis pour, ils le reprennent à leur profit !», a expliqué NKM.
Devant ses soutiens – comme le député Bernard Debré, ses anciens rivaux Jean-François Legaret, Pierre-Yves Bournazel, l'actrice Véronique Genest, Dominique Tiberi ou Charles Beigbeder, secrétaire national de l'UMP – Nathalie Kosciusko-Morizet a redit ses aspirations à la «liberté face aux appareils, la liberté face à nous-mêmes, la liberté d’avoir des idées». «Il ne faut pas être le premier, il faut être unique», a-t-elle martelé. Le 23 juin dernier, elle avait annoncé que son projet serait «présenté en octobre».