Fiasco dans la primaire UMP : Bournazel demande la suspension du scrutin
Publié le Par Gaspar S.
UMP Photos - flickr
Constatant de multiples fraudes et dysfonctionnements, Pierre-Yves Bournazel réclame la suspension du vote dans la primaire UMP pour Paris. Le fiasco rappelle l'échec de l'élection interne pour la présidence de l'UMP, à l'automne 2012.
Coup de tonnerre dans le ciel déjà assombri de la primaire parisienne de l'UMP. Pierre-Yves Bournazel, l'un des quatre candidats à la désignation pour la prochaine élection municipale à Paris, demande «la suspension immédiate du scrutin». Dans un communiqué diffusé à la presse, il met en cause le système d'organisation des primaires, «incontestablement défaillant».
Le candidat confirme ce que chacun a constaté depuis le début de la journée : «Des centaines de Parisiens viennent de le constater en quelques heures soit parce qu'ils n'ont pu s'inscrire ou voter, soit comme l'a démontré la presse, parce qu'il a été possible d'inscrire plusieurs électeurs, sans leur consentement, avec une seule carte bleue.»
En effet, le site jevote.primaireparis.fr, où les électeurs parisiens peuvent s'inscrire au scrutin, était inaccessible peu avant midi, pendant près de dix minutes. Des personnes auraient également réussi à voter plusieurs fois – au moins à trois reprises.
«Aucun ne peut sortir légitimé...»
Pierre-Yves Bournazel, l'un des adversaires les plus coriaces de Nathalie Kosciusko-Morizet, expose également une autre doléance : «contrairement au règlement du Conseil supérieur des Primaires et du code électoral, des points de rencontre continuent d'être organisés par l'équipe de Nathalie Kosciusko-Morizet, au sein même des permanences UMP de ses soutiens. Les soutiens de NKM n'hésitant pas eux-mêmes à qualifier, par écrit, ces "points de rencontre" de "bureaux de vote".»
L'élu du XVIIIe résume : «Aucun d'entre nous ne peut sortir légitimé et n'aura l'autorité et la légitimité nécessaires pour affronter la majorité sortante en 2014 en étant désigné par ce processus, notoirement entaché de failles manifestes et d'irrégularités non sanctionnées.»
Le candidat, qui dit ne «plus de croire en la sincérité du vote», estime qu'il «convient donc de suspendre le processus d'un vote publiquement ridiculisé et ce, dans l'intérêt général des Parisiens, de l'UMP et des candidats».