Pierre-Yves Bournazel : ''Changer sur la sécurité, le logement, les transports''
Publié le Par Gaspar S.
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Le candidat à la primaire ouverte de l'UMP était l'invité d'''On n'est pas couché'', samedi 4 mai, sur France 2. L'occasion pour l'élu du 18e arrondissement de rappeler sa spécificité... et de pallier son déficit de notoriété.
Une invitation à un talk-show du samedi soir, sur France 2, à 23 heures, cela ne se refuse pas. Surtout quand on est atteint du syndrome du petit candidat. Et qu'on aspire à plus de notoriété. Derrière le rouleau médiatique que représente Nathalie Kosciusko-Morizet, Pierre-Yves Bournazel essaie d'exister. Sur le plateau d'un Laurent Ruquier conciliant, le candidat Bournazel s'est présenté aux téléspectateurs et s'est adressé aux Parisiens. L'objectif était bien sûr de séduire ceux qui entendent participer à la primaire ouverte de l'UMP. Ils ont jusqu'au 28 mai pour s'inscrire via internet pour participer au scrutin.
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Pendant près d'une demie-heure, le jeune candidat à l'investiture a répondu aux questions de l'animateur et des deux chroniqueurs. L'occasion pour lui de se livrer à une justification de sa candidature, passage obligé de toute apparition télévisée des candidats mal connus du grand public. Dans cet exercice, il a fallu que Pierre-Yves Bournazel explique sa spécificité, ce qui le singularise, ce qui légitime sa présence à cette primaire. «Cela fait cinq ans que je suis élu du 18e arrondissement de Paris. J'ai beaucoup appris à la rencontre des Parisiens. J'ai compris leur message, leurs attentes (…). Moi, je veux être un maire utile, un maire du quotidien.»
«Coproducteur de la politique de sécurité»
Face à NKM, dont on soupçonne les ambitions nationales, Bournazel, ancien poulain de Françoise de Panafieu, joue la carte de l'élu de terrain. Et d'égrener les noms de ces parachutés de droite qui se sont cassés les dents sur les municipales de Paris : «Philippe Séguin, Christine Lagarde, Jean-Marie Cavada, Arno Klarsfeld, Dominique Versini : ils devaient gagner et ils ont tous perdu.» Le candidat Bournazel, lui, met en avant «sa sincérité, son authenticité, sa proximité». Dans cette primaire, il veut être le régional de l'étape. Il mettra en avant sa connaissance du 18e arrondissement «et ses problèmes extrêmement lourds». Voilà pour la stratégie.
Sur les questions de programme, Pierre-Yves Bournazel a longuement évoqué ses idées pour la sécurité. «Je propose la mise en place d'une police municipale (…). Cela marche à Lyon, à Nice, à Levallois. Cela marche partout», a-t-il affirmé. Lors du débat à cinq sur France 3, le jeune candidat avait mis NKM en difficulté sur cette thématique. «Je suis pour un deuxième plan de vidéo-protection. Delanoë a fait le premier. Il faut aller plus loin. C'est un outil indispensable pour repérer les délinquants et les criminels», a également affirmé l'élu du 18e. Plus tard, il résumera : «Le maire de Paris doit être un coproducteur de la politique de sécurité».
Quand Natacha Polony l'interroge sur ses prises de positions plates et convenues sur les questions sociétales puis sur sa bienveillance à l'égard d'une partie du bilan de Delanoë, Bournazel se dérobe à la première question. A la seconde, il répond : «Je pratique une opposition ferme mais pas fermée(...). Quand Delanoë a proposé de bons projets pour les Parisiens, je les ai votés. J'ai voté Vélib', le tramay, Nuit blanche.» Puis il souligne ses divergences avec l'équipe sortante. «Je veux changer sur la sécurité, sur le logement, sur le transport.» Et de dénoncer «les milliards sur les travaux de voirie dépensés par Delanoë, alors que 80 % des gens qui prennent des transports à Paris prennent le métro».