Présidentielle : François Hollande veut un débat national sur la défense.
Publié le Par Jennifer Declémy
Loin des turpitudes parisiennes qui décryptent et commentent le discours de Nicolas Sarkozy, le candidat socialiste est parti près de Brest pour parler défense nationale.
Les attaques de l'UMP et du Président de la République glissent sur lui sans laisser la moindre trace. Tel est le message que veut faire passer François Hollande, qui est en déplacement aujourd'hui dans le Finistère pour parler défense et visiter des sous-marins nucléaires porteurs de la bombe. En toute circonstance garder son agenda et son tempo présidentiel.
"Maintenir l'ambition nationale, qui passe par notre outil de dissuasion", c'est ce qu'a montré la visite socialiste ce matin, dans un contexte où l'on accuse ce dernier de vouloir brader la nation. Faisant face à tous ceux qui anticipent, avec son arrivée au pouvoir, une baisse de l'effort national de défense, notamment en termes de fonctionnaires, le député de Corrèze promet pourtant "une vraie stratégie industrielle (...) car c'est l'un des seuls où l'intervention de l'Etat dans la politique industrielle soit pleine et entière. Il s'agit de préserver un secteur performant, élément de notre souveraineté".
Néanmoins, le socialiste a aussi laissé entendre que dans un contexte d'assainissement des finances publiques, le secteur de la défense n'échappera pas à un effort de rigueur budgétaire, mais une participation à parts égales aux autres secteurs. Cela ne changerait pas de la politique actuelle car depuis 2009, le ministère de la défense a réalisé de grosses économies avec notamment la baisse de 54 000 postes.
Concernant la ligne de route de ce ministère régalien, François Hollande, s'il devient président, ne compte pas remettre en cause le retour de la France dans les structures de commandement intégré de l'OTAN, mais travaillera plutôt à faire émerger un véritable pôle de défense européen, ainsi qu'à développer les partenariats européens dans ce domaine. Egalement, le candidat socialiste établirait un "Livre blanc" pour définir la stratégie militaire de la France, sur fond de débat "offensif, consensuel et ouvert".