Xavier Niel convoqué à l'Assemblée nationale
Publié le Par Jennifer Declémy
Deux semaines après le lancement du 4e opérateur mobile français, les députés ont voulu auditionner le patron de Free pour faire le point.
Depuis qu'elle est arrivée sur le marché de la téléphonie mobile, l'offre de Xavier Niel a bouleversé les règles du jeu. Face à une concurrence nouvelle et innovante, les trois géants ont tenté tant bien que mal de riposter, certains en abaissant les offres low-cost, d'autres en accusant Free d'infractions. Le dirigeant a donc répondu à toutes les critiques faites depuis le lancement de son offre devant les députés.
Première étape pour l'emblématique patron de Free : faire son mea culpa et avouer qu'il y a effectivement quelques problèmes de logistique tant son équipe a été "débordée par les demandes". Ainsi Free aurait reçu entre 3 et 4 millions de demandes alors qu'ils s'attendaient à en avoir quelques milliers. Mais Niel affirme que sur ce point il n'existe plus aucune difficulté. Ce qui pose problème en revanche, reconnait-il volontiers, c'est le fait pour un client de garder son numéro tout en changeant d'opérateur, question suscitée là aussi par le débordement que subit actuellement le GIE, chargé de ces questions.
Ces débordements, couplés à des retards de livraison de cartes sims, ont donc pu conduire à des coupures de ligne chez les nouveaux abonnés Free. Sur les critiques concernant le réseau Free Mobile, le patron a rappelé que l'Acerp avait constaté publiquement que Free couvrait 27% de la population et se déployait jour après jour. L'objectif est de couvrir 80% de la population d'ici 2018.
En revanche, Xavier Niel a qualifié de "diffamation" certaines attaques de ses concurrents et a dénoncé l'envoi d'huissiers de la part de Bouygues, en expliquant "tous les moyens sont bons pour discréditer le petit nouveau, mais à ce jour les prix n'ont pas baissé pour 90% des consommateurs. Les autres opérateurs sont devenus des entreprises de rendements. Free n'est pas une entreprise low cost, nous sommes une entreprise raisonnable. Mon salaire est 15 à 30 fois inférieur à celui de mes concurrents...".