Crise : Nicolas Sarkozy parlera bientôt aux français
Publié le Par Jennifer Declémy
En déplacement Ambroise ce matin, Nicolas Sarkozy a annoncé une prochaine intervention publique pour expliquer la situation économique aux français
On ne l'avait pas entendu depuis que la nouvelle est tombée vendredi en fin d'après-midi, mais aujourd'hui, à l'occasion de la célébration du centième anniversaire de la naissance de Michel Debré, Nicolas Sarkozy a profité de l'occasion pour expliquer qu'il parlerait très prochainement aux français, probablement à la fin du mois.
N'évoquant jamais directement la dégradation de Standard & Poor's, le chef de l'état profitera de cette intervention publique pour faire une leçon de pédagogie auprès des français, expliquer les résultats du sommet social qui aura lieu mercredi prochain et surtout, leur redonner espoir. Faire passer le message que la crise est grave, mais que "la crise peut être surmontée, pourvu que nous ayons la volonté collective et la force de réformer notre pays. Depuis 2008 on a traversé cette crise sans précédent, peut-être depuis un siècle, j'ai choisi de dire la vérité aux français sur la gravité de la crise".
Ce n'est pas la première fois que Nicolas Sarkozy vient faire de la pédagogie de crise, bien au contraire. Ce sera sans doute là sa force vis-à-vis de ses concurrents, de pouvoir profiter de sa stature de chef d'état pour se poser en père protecteur de la nation. Néanmoins la perte du triple A vient singulièrement compliquer la situation politique du président sortant qui ne peut plus échapper à son bilan, contrairement à ce qu'il a toujours tenté de faire ces derniers mois, notamment en rejetant la faute sur la crise, les 35heures et la retraite à 60 ans. Mais c'est pour lui aussi l'occasion de se présenter comme le capitaine qui mènera le bateau France jusqu'à bon port, sans pour autant promettre "du sang et des larmes". Bref, la situation est grave, mais "il faut l'affronter, il faut résister, il faut se battre, il faut faire preuve de courage, il faut faire preuve de sang-froid". Du courage, mais pas trop non plus...du moment qu'on réélit la bonne personne en mai prochain.