Présidentielle : Laurent Ruquier a du mal avec les règles du CSA

Décjdément, l'élection présidentielle et les règles de temps de parole qu'elle impose aux médias, Laurent Ruquier aura eu du mal à s'y faire. L'animateur de France2, qui avait déjà fait parler de lui en refusant d'inviter Marine Le Pen dans son émission, voit aujourd'hui une nouvelle polémique éclore par rapport à son émission de samedi dernier.

Pour inaugurer cette période télévisuelle où les émissions devront respecter une certaine égalité entre les candidats, Laurent Ruquier a d'abord invité François Bayrou pour commencer l'année électorale, et avait fait savoir qu'il acceptait de recevoir Marine Le Pen. Seul petit problème, qui fait bondir le CSA : samedi soir, derrière le candidat centriste, sur le plateau était affichée une grande horloge qui décomptait, minute après minute, les prises de parole du président du Modem car, selon l'animateur, "c'est le temps de parole qui nous est imposé par le CSA, vous avez le droit, Mr Bayrou, selon les calculs du CSA, à trente minutes". Or le CSA n'a encore pas donné de minutage de parole pour les candidats à la présidentielle.

"C'est archifaux", s'indigne une des responsables de l'autorité, "en aucun cas le CSA ne lui a demandé de fixer un temps de parole". En fait, la maladresse viendrait de la production qui aurait donné ce chiffre à l'animateur. Mais selon Christine Kelly, membre du CSA, même la polémique portant sur une obligation de recevoir Marine Le Pen dans son émission n'avait pas lieu d'être. "La chaîne est tenue de recevoir Marine Le Pen, mais pas Ruquier", précise-t-elle. Autrement dit, Laurent Ruquier aurait pu continuer à ne pas vouloir de la candidate dans son émission, sauf si sa production le lui obligeait.