Présidentielle : FO attaque le FN

Lui l'affirme volontiers, ce n'est pas un dérapage, mais une déclaration : quand Jean-Claude Mailly compare le Front National au "national-socialisme", il ne se rend peut-être pas compte que cela va susciter dans les rangs frontistes une vague de protestations, et un procès pour injure lancé par Marine Le Pen qui est connu pour être extrêmement procédurière, sûrement un effet de sa formation d'avocate.

De tels propos avaient été tenus quand on avait demandé au leader syndical s'il était prêt à rencontrer Marine Le Pen. Réponse immédiate et véhémente : "Je ne pense pas. Attendez, moi, le national-socialisme ce n'est pas ma tasse de thé". Levée de boucliers de la part de Louis Aliot, au nom du parti.

Pourtant le syndicaliste nie avoir traité le Front de "nazi". Simplement, il est de son avis qu'étant donné les positions populistes, économiques et sociales de leur candidate, le Front tient effectivement un discours qu'on peut appeler national-socialiste, dans la définition historique du terme. Pourtant, les propos sont suffisamment troubles que Marine Le Pen monte au front, qui peut trouver dans cette polémique une autre manière de se présenter en victime aux yeux du public.