Une partie des élus UMP de Paris tentés par un putsch

La tentation d'une scission au sein de la droite parisienne resurgit alors que les tensions entre Jean-François Copé, François Fillon et leurs partisans s'accentuent à quelques mois seulement du congrès. Une vingtaine d'élus envisageraient ainsi une fronde directe contre les actuels dirigeants de la fédération, les fillonistes Jean-François Lamour et Philippe Goujon.

Parmi ces élus frondeurs on retrouve naturellement Rachida Dati, Pierre Charon, Jean-Pierre Lecoq et Pierre-Yves Bournazel. Cette petite troupe reproche aux dirigeants de la fédération "un verrouillage" et "un manque de mobilisation et d'engouement". Depuis quelques mois déjà, l'ancienne garde des sceaux appelle à un renouvellement de la droite parisienne dans le cadre de la future campagne municipale de 2014.

"Vous savez, par nature le conseiller de Paris est frondeur, quel que soit le bord et j'ai entendu ça dès mon élection à la tête du groupe en 2008, dont il n'y a pas de raisons que ça change" estime pour sa part le député Jean-François Lamour. Cependant, il met également en garde, "dans la perspective d'une campagne pour la présidence de l'UMP que tout acte d'agression serait mal venu". Pour Bernard Debré en revanche les choses sont claires, "le motif pourrait en être le combat Copé/Fillon. Certains n'ont pas digéré la venue de François Fillon à Paris".