Legislatives: Valérie Sachs (Divers droite) tente sa chance face à Claude Goasguen (UMP)
Publié le Par Jennifer Declémy et Julie Catroux
Portrait/Interview de la candidate divers droite dans la 14e circonscription de Paris, Valérie Sachs, qui tente d'exister à droite face au "mastodonte" Claude Goasguen.
Dans la 14e circonscription de Paris, largement acquise à la droite et qui devrait être remportée par Claude Goasguen, député UMP sortant, la candidate UDF, Valérie Sachs, actuellement conseillère de Paris, tente de faire entendre une voix différente à droite pour faire basculer l'hégémonie naturellement de la droite républicaine sur ce territoire de Paris.
La tache s’annonce difficile pour Valérie Sachs, candidate sous l’étiquette UDF dans la 14èmecirconscription de Paris, face à Claude Goasguen et David Alphand. Mais cette avocate croit en ses valeurs et ne compte pas baisser les bras. Ses convictions n’ont pas changé avec le temps, contrairement à de nombreux politiques qui se baladent d’un parti à un autre. L’humanisme, l’Europe et l’économie libérale font partie de son programme. Celle qui se veut dans la lignée de Valéry Giscard d’Estaing tient à son étiquette UDF. Pour la majorité de la population, ce parti politique a disparu mais pour Valérie Sachs il est toujours vivant. Quittant François Bayrou après que celui-ci ait crée le Modem, la conseillère de Paris qui se déclare « hostile à la création de l’UMP » souhaite symboliser le « renouveau politique ».
Non favorable à une cohabitation à l’Assemblée nationale, Valérie Sachs estime qu’il « faut donner une majorité aux socialistes » et que la droite doit prendre en compte ses erreurs pour reconstruire une « droite humaniste et européenne qui ne correspond pas à celle de l’UMP ». Profondément européenne, la candidate UDF assure que « l’Europe a perdu l’esprit de ses fondateurs ». Ouverte sur le monde, la candidate est très attachée à l’ouverture à l’internationale, notamment en matière d’éducation. Thème majeur de sa campagne, l’éducation fait partie intégrante de son combat en politique. Désireuse d’offrir une « éducation d’excellence aux enfants », celle qui prône l’enseignement du latin et du grec dès la 6ème ne veut pas se prononcer sur la politique du nouveau ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, préférant attendre le résultat de ses propositions. Déjà candidate en 2007, elle souhaite également un allégement de la fiscalité et une réduction de la dette publique par l’équilibre budgétaire.
Issue de la société civile, Valérie Sachs souhaite apporter du professionnalisme à la politique. Avocate et habituée du monde de l’entreprise, elle milite pour la « civilité de la politique » en assurant que de nombreux ténors de la politique française ne sont pas assez proches de la vie professionnelle. Vice-président de la commission développement et affaires générales au Conseil de Paris, la candidate UDF qui a l’impression que « sa campagne frémit et que la population est ravie de voir du changement dans cette circonscription » a pour objectif les 9000 voix.
Lucide, elle a conscience du fait que Claude Goasguen, grand favori et député sortant a de grandes chances de remporter les élections législatives. Mais Valérie Sachs voit plus loin. Préparant déjà les élections municipales de 2014, elle vient de constituer avec Christian Saint-Etienne, un micro-parti, le Renouveau pour Paris qu’elle compte présenter sur toutes les listes municipales de la capitale.