Bertrand Delanoé ne veut pas facturer les dettes de l'état au nouveau président.

C'était un régulier point de friction entre le maire de Paris et la majorité de droite au pouvoir. La dette de l'état envers la capitale parisienne revenait souvent dans les débats, non sans véhémence de la part de Bertrand Delanoé qui réclamait que l'état paie la facture. Mais avec l'arrivée de François Hollande au pouvoir, le socialiste a décidé de faire un geste et d'effacer l'ardoise, arguant que la dette venait de la droite qui accumulait les factures depuis près de dix ans.

"Depuis dix ans la droite accumule les dettes vis-à-vis des collectivités locales avec une préférence pour Paris, et vous croyez que je vais présenter la facture de la droite à François Hollande qui vient d'être élu et à qui on laisse un pays avec 600 milliards d'euros de dette?" s'est défendu Bertrand Delanoé, qui pourtant avançait très souvent ce sujet avec le Gouvernement de François Fillon. Mais l'arrivée d'une majorité socialiste au pouvoir pourra permettre le déblocage de certains projets parisiens chers au coeur de son maire, comme la piétonisation des voies de berge que l'ancien premier ministre avait bloqué. 

"Je leur ai dit, attention l'état n'est pas dans une situation budgétaire facile donc ne commencez pas à me faire des notes pour dire on va demander de l'argent, parce que ce ne serait pas raisonnable" a également déclaré Bertrand Delanoé, relatant une réunion qu'il a eu récemment avec son exécutif local. La droite parisienne cependant se dit surprise et choquée par cette faveur accordé au nouveau pouvoir en place.