Présidentielle : Nicolas Sarkozy joue une de ses dernières cartes à Concorde.
Publié le Par Jennifer Declémy
AFP/Kenzo Tribouillard
A une dizaine de kilomètres de son rival socialiste, Nicolas Sarkozy a tenté la démonstration de force qui lui permettrait de renverser la donne. Effet mitigé.
Nicolas Sarkozy peut-il encore espérer remporter l'élection présidentielle ? Si très peu y croient encore chez les militants et au sein de l'équipe présidentielle, l'heure était à la méthode coué cet après-midi, place de la Concorde, devant 30-40 000 personnes, très loin de l'objectif des 100 000 personnes que l'on disait attendre à l'UMP.
Les élus se sont déplacés en masse eux pour soutenir leur candidat, et même Rama Yade a été discrètement aperçue par les journalistes. Claude Allégre, mais aussi quelques people comme Claude Lellouche, Véronique Genest ou Nadine Trintignant sont venus apporter leur soutien au président sortant, ainsi que tous les ténors de la majorité présidentielle, qui ont même défilé rapidement au micro : Alain Juppé, NKM, Xavier Bertrand, Jean-François Copé mais aussi François Fillon ont ainsi dit quelques mots pour défendre leur candidat, mais surtout taper sur la gauche, "formatée pour répondre oui à tout le monde et dire non à tout ce qui est difficile", promet le Premier Ministre.
Quant au principal intéressé, son discours fut avancé d'une demi-heure pour ainsi être diffusé avant son rival socialiste sur les chaines de télévision. Alternant entre gravité et lyrisme, Nicolas Sarkozy, aidé par sa plume Henri Guaino, prononça un discours plus régalien, davantage social et résumant les axes fondamentaux de sa campagne. Une nouvelle annonce fut également faite, celle d'agir pour que la BCE sorte de son rôle actuelle et vienne aider les pays à retrouver de la croissance. Une revendication qui ne plaira guère à son partenaire allemand.
"C'est un choix historique que vous allez prendre dans trois semaines (...)" promet le candidat UMP, l'air toujours aussi déterminé. "Deux voies sont possibles : l'une imposer les solutions du passé, au mieux elle ne résoudra rien. Elle restera prisonnière de tous les conservatismes, de tous les corporatismes. Elle continuera à laisser les frontières s'effacer et la nation s'affaiblir. Au pire, elle ruinera les classes moyennes sans enrichir les plus pauvres....L'autre voie c'est celle qui sera toujours tournée vers l'avenir" dramatise à souhait Nicolas Sarkozy, jouant sur une partition de "moi ou le chaos", version 2012.
Appelant à l'esprit d'un Victor Hugo ou d'un Charles Péguy, l'objectif était pour le président sortant de s'adresser à cette "majorité silencieuse" dont il veut, comme presque tous les autres candidats, être le représsentant. "Vous êtes les représentants de tous ceux qui n'ont pas pu venir, vous êtes les porte-parole de ceux qui n'ont jamais la parole, de ceux qui sont fiers de la langue, de la culture, de l'identité de la France" a-t-il martelé, les appelant, pour finir, à "ne pas avoir peur ! Ils ne gagneront pas si vous décidez que vous voulez gagner". Une ambiance décidément bien différente de ce qui se passait, au même moment à Vincennes....
odile
16/04/2012 09:37
Allègre dit que Sarkozy va gagner, et allègre ne s'est jamais trompé, sur l'éruption de la soufrière, le réchauffement climatique qui n'existe pas, l'amiante qui n'est pas dangereuse et poids de la boule de pétanque versus le kilo de plume. Un grand scientifique! on y va, on le suit... dans le mur