Affaire Hulot : ebdo dérape en parlant de viol
Publié le Par Fabrice Bluszez
BFMTV - RMC (copie d'écran)
Des faits prescrits, en droit, c'est comme s'ils n'avaient pas existé. En rapportant une affaire d'accusation de viol et une plainte déposée 11 ans après, le journal "Ebdo" s'aventure dans "le crapoteux".
Intervenant ce jeudi 8 février au matin pour se défendre lors d'un entretien exceptionnel sur BFMTV, dans l'émission de Jean-Jacques Bourdin, le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, a révélé deux affaires qui seront expliquées dans le journal ebdo à paraître ce vendredi.
Première affaire : un harcèlement sexuel contre une collaboratrice de sa fondation. Pour lui, il n'y a pas d'affaire : « Et la personne en question, qui est identifiée, avec qui je suis en contact, vous fera la même réponse. » Pas de plainte donc pas d'affaire, en effet.
Deuxième affaire : une plainte pour viol en 2008, pour des faits commis onze ans avant : « Il y a eu prescription, mais cela ne suffit pas : j'ai été auditionné par les gendarmes à ma demande et à l'époque les enquêteurs ont considéré qu'il n'y avait rien qui permettait de poursuivre cette affaire. »
Pour le deuxième cas, il n'y a pas d'affaire parce que s'il y a eu plainte, les faits étants prescrits, ils ne seront pas jugés. La prescription est de dix ans et la plainte arrive un an trop tard. Nicolas Hulot est donc innocent. Pas de jugement, pas de condamnation. C'est une rumeur, une allégation, n'importe quoi...
Cela dit, Nicolas Valdiguié, le journaliste d'ebdo, souligne dès jeudi sur Twitter :
« Hulot a menti deux fois ce matin chez Bourdin.
1 - Il n’a jamais été entendu par les gendarmes à "sa demande" mais suite à une plainte pour viol.
2 - il n’y a pas eu d’enquête mais un classement pour cause de prescription.
#ebdo a lire notre enquête demain en kiosque »
"Classé sans suite"
Le communiqué du procureur relatant la prescription le confirme d'ailleurs.
« Une jeune femme a effectivement déposé plainte, le 11 juillet 2008, à l'encontre de Nicolas Hulot en dénonçant un fait de viol commis, selon elle, onze ans auparavant, alors qu'elle était déjà majeure ».
« Nicolas Hulot a été entendu dès le 29 août 2008 sur ces faits par les gendarmes de la brigade de recherches de Saint-Malo... Il est d'abord apparu que les deux protagonistes avaient une version contradictoire quant au consentement à la relation sexuelle précitée. Il a en outre été établi que ces faits s'étaient déroulés entre le 9 et le 11 juin 1997. Ceux-ci étant prescrits, la procédure a été classée sans suite par le procureur de la République de Saint-Malo, ce dont la plaignante a été avisée par un courrier du 30 octobre 2008. »