Contre la violence autour de la prostitution
Publié le Par Fabrice Bluszez
Salvatore Catalano
Parapluies rouges et torches... Dans le cadre de la "Journée mondiale contre les violences faites aux travailleur(se)s du sexe", une manifestation a eu lieu dimanche 17 septembre place de la République.
"Arrêter les arrêtés, pas nos clients" (photos Salvatore Catalano).
Encore Act Up, qui y était la veille pour défendre les droits des migrants et, du coup, encore des photos signées Salvatore Catalano... Mais il y avait aussi, ce dimanche soir, à l'appel de cette manifestation, le Strass ou Syndicat du travail sexuel qui explique sur sa page événement Facebook :
« Depuis un peu plus d'un an, la pénalisation des clients a eu le temps de montrer ses effets: contaminations au VIH&IST, suicides, et violences dont meurtres et viols.
La précarisation et les déplacements induits par la pénalisation des clients poussent les TDS (travailleur-se-s du sexe) à prendre des risques pour leur santé et leur sécurité.
En 2017, nous avons constaté environ deux fois plus de signalements de violences qu'en 2016 lors des permanences syndicales du STRASS. »
Une manifestation marquée aussi par le recueillement. La prostitution a ses victimes.
Ombre et lumière...
Sur son site, RFI, Radio France Internationale, évoque cette violence.
Gabriella, ancienne travailleuse du sexe, qui milite aujourd'hui au sein de l’association Paloma à Nantes, témoigne : « Depuis le passage de la loi, on a constaté une augmentation des violences dans la rue. Beaucoup de personnes sont violées, agressées. Aujourd'hui, il y a beaucoup d'insécurité au niveau des négociations avec le client qui a peur de la police qui peut le pénaliser. »
Et cette peur qu’ont les clients de la police force les prostituées à se cacher. Elles deviennent moins visibles donc plus vulnérables : « Les clients demandent à mieux se cacher. Beaucoup aussi demandent des rapports non protégés. »
JP
19/12/2017 21:41
Sans parler de la rareté des clients, rareté qui engendre la disette à Belleville parmi les chinoises. J'en secoure deux à trois par semaine en leur offrant un repas ou un supermarché.