Le combat des trans n'est pas fini

Changer d'état civil, passer de "1" à "2" ou inversement, pour les personnes transgenres, cela reste difficile. Le samedi 21  octobre, une manifestation nommée Existrans a lieu dans Paris. De Belleville au Châtelet, elle a rassemblé "plusieurs centaines de personnes. Une pause "die in", les manifestants couchés au sol a été observée place de la République. En photo ci-dessus, signée Smoke, d'autres sur l'album de LaMeute photographie qui signale :

« Les multiples revendications sont, entre autres, le retrait de la mention du genre sur la carte vitale, la possibilité de changer de genre sur l'état civil sans interventions médicales au préalable, l'arrêt du suivi psychiatrique d'un an avec un changement de sexe car celui-ci occasionne une pathologisation. »

La marche Existrans le dimanche 22 à Paris (photo Smoke - La Meute photographie).

 

Hélène Hazera : une retraite en "1" et pas de retraite en "2"

Un cas illustre bien les mille et un problèmes administratifs rencontrés quand on change de sexe, celui d'Hélène Hazera, ex journaliste de Libération puis animatrice pendant 17 ans, jusqu'en juillet, de l'émission "Chanson Boum" sur France Culture. Au lieu de toucher 1.800 € de retraite, elle n'a que 800 €. Parce que le lien n'est pas fait entre ses deux "identités". 20 Minutes le rapporte ainsi :

« ...Elle a cotisé sous deux numéros de Sécu : de 1962 à 2000 avec un numéro commençant par 1, dévolu aux hommes. « Quand je rentre à Radio France, j’ai transformé de moi-même le 1 en 2 [numéro pour les femmes] et j’ai envoyé une lettre à la Sécu pour expliquer que pour des raisons de discrétion, je souhaitais changer mon numéro, explique Hélène Hazera. Aujourd’hui, on me dit qu’ils ne peuvent pas tenir compte des années où j’ai cotisé avec un numéro 2, c’est-à-dire de 2000 à 2017. »

Hélène Hazera lors de sa dernière émission sur France Culture (photo Claire Poinsignon).

 

La manifestation Existrans en video.