Les femmes de République veulent construire leur mouvement
Publié le Par Fabrice Bluszez
SylviedeLaCroix-Saint-Jacques
La manifestation des femmes victimes de harcèlement place de la République, ce dimanche 29 octobre, a rassemblé plusieurs centaines de personnes. Le mouvement veut s'inscrire dans la durée.
Au dépat, c'était une idée d'une blogueuse, Carol Galand : sortir le mouvement contre le harcèlement #MeToo des réseaux sociaux et faire se rencontrer les gens "en vrai", dans la rue. Plusieurs manifestations étaient programmées ce week-end, dont une à Paris, place de la République, à 15 heures.
Puisqu'il s'agit d'un mouvement militant, voici comment il est rapporté sur le site du Nouveau Parti anticapitaliste, par une femme, Mimosa Effe (photo du compte Twitter Clémentine Autain, NPA):
« À la suite du mouvement initié sur les réseaux sociaux contre les violences faites aux femmes, #MeToo #WeTooGether descendait dans la rue cette semaine, principalement ce dimanche, mais quelques villes avaient fait le choix d’un autre jour : comme à Rennes ou à Nantes qui ont ouvert le bal mercredi et jeudi (300 à Rennes et 200 à Nantes). »
« En plein milieu des vacances scolaires, ce sont au total plusieurs milliers de personnes qui se sont mobilisées partout en France contre les violences sexistes. C’est à Paris que la dynamique a été la plus importante, puisque ce sont près de 2000 personnes qui sont passées place de la République, sous la pluie, dans une ambiance qui nous rappelait Nuit Debout avec différents espaces, et des ateliers divers notamment artistiques. La combativité s’est exprimée : les slogans lancés par les collectifs féministes présents sur place (notamment le collectif féministe révolutionnaire) étaient largement repris. Une centaine de femmes étaient aussi présentes dans le cercle de femmes, espace non-mixte pour discuter collectivement de comment agir après avoir subi la violence. »
Rendez-vous le 25 novembre
Le mouvement ne s'arrêtera pas à ctte démonstration. Pour Mimosa Effe, « d’ici au 25 novembre, Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, il faut construire un mouvement de masse contre les violences. »
Elle propose donc :
« Il faut désormais lancer des Assemblées générales, créer des collectifs de quartier, qui nous permettent de développer une dynamique pour le 25 novembre, en ayant à l’esprit qu’il s’agit de construire un mouvement féministe sur la durée, car le patriarcat ne s’abattra pas tout seul. »
Une ambiance"qui rappelait Nuit debout" (photo Nouveau parti anticapitaliste).