Loi Travail : les manifestations continuent
Publié le Par Fabrice Bluszez
Raphaël Kessler
Ce jeudi 19 mai a lieu la deuxième manifestation de la semaine contre la loi El Khomri ou loi travail. Et ce n'est pas fini, annoncent les syndicats.
Mardi déjà, 68.000 manifestants ont été comptabilisés et au moins 11.000 à Paris. Mercredi 18, les policiers manifestaient place de la République : l'image de la journée restera celle d'une voiture de police incendiée dans le 10 arrondissement.
Paris, mardi 17 mai. Elles manifestent contre la loi travail (photo Raphaël Kessler).
Ce jeudi 19 mai à 14 heures, la manifestation contre la loi travail démarrera de la place de la Nation pour aller vers la place d'Italie, à l'appel des syndicats CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEL, UNL, FIDL. Ce ne sera pas la dernière. Philippe Martinez, de la CGT, l'a dit ce matin sur RTL, repris par Le Figaro :
« Il faut que cette colère soit entendue par le président de la République qui a une posture de fermeté. Il faut absolument que les salariés continuent à protester. »
Le texte sera débattu du 13 au 24 juin au Sénat pour un vote le 28. Il reviendra ensuite à l'Assemblée. L'adoption définitive pourrait avoir lieu fin juillet.
Mais le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, a rappelé la semaine dernière le combat sur le CPE (contrat première embauche) : le texte avait été « adopté, voté, et retiré ».
Paris, mardi 17 mai. Le service d'ordre de la CGT (photo Raphaël Kessler).
Le mouvement de grève dans les transports continue
Côté ferroviaire, la SNCF prévoit une circulation réduite ce jeudi. Le phénomène se reproduira chaque mercredi et jeudi, le préavis a été déposé avec ce renouvellement hebdomadaire. La direction estime le taux de participation à 15%, avec un mouvement CGT + Sud rail, pour la journée du mercredi 18.
Côté routiers, le Premier ministre a rappelé que la prime aux heures supplémentaires resterait fixée à 25% -et pas descendue à 10%- sauf accord de branche. Et c'est bien là que la loi travail fâche, sur la négociation d'accords dérogeant à la loi générale. Les blocages de raffineries à Donges (Meurthe-et-Moselle), La Mède (Bouches-du-Rhône) et Le Havre (Seine-Maritime) ont conduit à quelques ruptures d'approvisionnement dans certaines stations-service, surtout en Normandie. Rien d'inquiétant : il faudrait des semaines pour parler vraiment de pénurie ...
Il n'y a pas de risque de pénurie avant plusieurs semaines (photo Fabrice Bluszez).