1er mai à Nation : ça sent le gaz (un peu)
Publié le Par Fabrice Bluszez
Fabrice Bluszez
Le défilé du 1er Mai s'achevait place de la Nation. Il y eut des heurts entre casseurs et gendarmes et CRS, dont le nombre a permis de garder le contrôle de la situation. En images...
A Paris, ce 1er mai, 2016, la manifestation traditionnelle, à l'appel des syndicats, est allée de Bastille à Nation.
Le départ fut donné à 15 heures. Il y eut une interruption boulevard Diderot à cause de l'action de casseurs. Les forces de l'ordre ont alors scindé le défilé pour les isoler. La marche a atteint la place de la Nation vers 18 heures.
Tandis que les manifestants s'installaient sur les pelouses, un petit groupe a attaqué à plusieurs reprises les gendarmes placés alentour, en ligne au début de chaque rue. Cailloux et bouteilles de bière contre gaz lacrymogènes, de façon très sporadique. Le vent -et donc les gaz- soufflait vers la place qui fut évacuée d'abord par les manifestants. A l'arrivée des CRS, par le nord, la centaine de "casseurs" abandonnait l'endroit. Il était 19 heures.
17h45. Les gendarmes occupent l'entrée des rues convergeant vers la place de la Nation. une demi-douzaine de véhicules d'abord, puis une ligne d'hommes, casqués, bouclier à la main.
17h50. Arrivant par la rue au second plan, les manifestants entreprennent le tour de la place. Des familles, des passants des militants portant autocollants et pancartes ou drapeaux.
17h52. Interview, pour RTL, d'une manifestante, devant une des lignes de gendarmes. L'accès est encore ouvert.
17h54. Sur les pelouses, on s'installe. On a beaucoup marché alors c'est l'heure de la détente. Les militants, là, sont tout à fait pacifiques.
17h55. Comme souvent, le groupe statuaire est pris d'assaut, escaladé. Autour, on discute, on fait des photos...
17h55. Vue vers les colonnes à l'est de la place. Le vent vient du nord-ouest, à gauche sur la photo. Les incidents éclatant de ce côté, les nuages de gaz vont balayer toute la place.
17h55. Pour l'heure, on pavoise. Mais on a entendu comme des pétards, donc les deux jeunes au centre regardent du côté d'où viennent ces déflagrations. "Ça commence. On s'habille, on y va", dit un autre à un petit groupe.
17h55. On commence à peine à bouger chez les manifestants assis dans l'herbe. Les claquements annoncent une première petite attaque des "casseurs" mais très localisée, sur un groupe de gendarmes au nord de la place. Au centre, on n'a que le bruit et, bientôt, un léger nuage de gaz.
18h04. Le bruit a cessé. Les militants anarchistes font leur entrée sur la rue circulaire. "Pas de problème", rassure un gendarme qui s'adresse à un collègue. Le groupe passe en scandant des slogans. De vieux militants défient du poing les CRS. C'est très ritualisé...
18h22. Nouvel incident au nord. Un petit groupe, trente à cinquante jeunes masqués et cagoulés, lance des projectiles sur les gendarmes, qui avancent jusqu'à la pelouse, provoquant un repli des assaillants vers le milieu de la place. Au milieu de tout cela, des dizaines de journalistes, photographes de presse, caméramans professionnels ou improvisés qui courent dans tous les sens.
18h49. Les CRS sont arrivés par le nord-est. Eux aussi sont du bon côté par rapport aux gaz lacrymogènes. Tous les accès vers Nation sont désormais fermés, même aux piétons. La place étant déjà relativement enfumée, les manifestants vont la quitter progressivement. Des sommations ont été faites au porte-voix mais c'est peu audible et ce sont les syndicats qui gèrent le départ progressif.
18h55. Les policiers investissent la pelouse. Ils sont plus gênés par les photographes amateurs et les badauds qui les suivent et ne rencontreront là que d'autres photographes et les derniers manifestants.
18h56. Les véhicules de police font leur entrée sur la voie circulaire. Ils sont équipés de grilles à l'avant mais, déjà, on entend parler de rétablir la circulation... Au milieu, les manifestants syndicaux et les casseurs ont déjà disparu. On ne voit plus que des policiers.
Le petit groupe de casseurs va prendre la direction de la République où, en plein concert de rap, ce n'est pas eux qu'on attendait. D'où des nouveaux incidents, les militants de Nuit Debout tentant même de s'interposer entre casseurs et forces de l'ordre au cri de "Non à la violence". Jusqu'à l'évacuation totale à 23h30 (au lieu de minuit).
Place de la République, la vidéo du Figaro
Cléo
02/05/2016 15:14
Faut vraiment être con pour venir là avec des gosses!