Attentats : l'état d'urgence serait prolongé

La proposition a été faite ce mercredi 20 avril par Manuel Valls, Premier ministre sur France Info : l'état d'urgence serait prolongé jusqu'à la fin de l'Euro de football, qui aura lieu à Paris et dans plusieurs grandes villes cet été, du 10 juin au 10 juillet. Instauré au soir du 13 novembre, après les attentats de Paris, l'état d'urgence aurait dû prendre fin le 26 mai. 

Une meilleure réponse aux attentats
 

La veille, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait annoncé que la réponse de l'Etat aux attentats serait plus rapide grâce à une meilleure répartition des forces sur le territoire. La leçon a été tirée des attentats de novembre. Contre des terroristes qui tirent sur des civils à la mitraillette, la rapidité s'impose, le nombre des victimes augmentant au fur et à mesure que le temps passe.
 

Or les forces d'intervention étaient centralisées en Ile-de-France. Ce sont :

• le RAID (Recherche assistance intervention dissuasion) de la police nationale
• le GIGN (groupe d’intervention de la gendarmerie nationale)
• la BRI (brigade de recherche et d’intervention).
   

Les changements prévus :

• de nouvelles antennes seront créées à Toulouse (Haute-Garonne), Montpellier (Hérault) et Nancy (Meurthe-et-Moselle) pour le RAID ;
• de nouvelles antennes aussi à Nantes (Loire-Atlantique), Reims (Marne) et Tours (Indre-et-Loire) et à Mayotte pour le GIGN
• à Paris, la BRI qui dépend de la préfecture de police doublera son effectif.

L'organisation sera revue afin d'éviter que plusieurs services ne se précipitent sur le même lieu, la priorité revenant au premier arrivé, les autres lui servant de soutien. Les capacités particulières de telle ou telle unité seront répertoriées et utilisées selon les cas.

L'annonce a été illustrée par un exercice à la gare Montparnasse, à Paris, donnant quelques images pour la télévision.