La maire LR du 8ème arrondissement dans la tourmente
Publié le Par Antoine Sauvêtre
Wikimedia
Jeanne d’Hauteserre, maire Les Républicains élue en 2014, est accusée par son parti de ne pas savoir gérer son arrondissement, le 8ème, et de « copiner » avec la municipalité socialiste.
D’après Le Figaro, la droite parisienne est à la manœuvre pour écarter Jeanne D’Hauteserre. Jugée incompétente pour diriger le 8ème arrondissement, celui dont elle est maire, elle est désormais ouvertement lancée dans un bras de fer avec son propre parti. Les membres de la section parisienne Les Républicains espèrent convaincre les adjoints de Jeanne D’Hauteserre de démissionner pour provoquer une nouvelle élection. « Mes adjoints ne démissionneront pas », a répondu l’édile, interrogé par le Scan du Figaro.
Que lui reproche son parti ?
Les critiques du parti à son encontre sont nombreuses. D’abord, la maire du 8ème arrondissement avait voté au Conseil de Paris pour le projet de la Tour Triangle défendu par la majorité socialiste, contre l’avis de la chef de l’opposition Nathalie Kosciusko-Morizet qu’elle est censée suivre au nom du parti.
Depuis, plusieurs cadres des Républicains accusent l’élue du 8ème d’incompétence. Un dirigeant de l’opposition au Conseil de Paris indiquant au Figaro :
« Jeanne D’Hauteserre est factuellement incompétente. Elle signe des parapheurs et se désavoue elle-même devant des habitants mécontents. Elle ne comprend pas certains points techniques et se repose donc exclusivement sur l’administration centrale de la ville, c’est-à-dire le cabinet d’Anne Hidalgo qui a, de fait, une mainmise totale sur cet arrondissement censé être dirigé par la droite ».
Un « casting raté »
Entre NKM et Jeanne D’Hauteserre, rien ne va plus. La seconde reprochant à la première « son manque d’idées et de projets », selon Le Figaro. De son côté, NKM aurait « fait son mea culpa » lors d’une réunion du parti, sur « ce casting raté ».
Jeanne D’Hauteserre n’aurait pourtant jamais dû devenir maire aux dernières élections. Lors des élections municipales 2014, elle ne devait sa tête de liste qu’à l’abandon de Martine Mérigot de Treigny, victime d’un burnout durant la campagne. Pour la remplacer, NKM avait choisi Jeanne D’Hauteserre, une proche de l’ancienne candidate, plutôt que Pierre Lellouche ou le dissident Charles Beigbeder.
Contacté par Le Figaro, l’entourage de Nathalie Kosciusko-Morizet assure vouloir apaiser les choses. Mais en coulisses, les manœuvres pour écarter l’élue continuent. « Le parti nous a exposé plusieurs scénarios » en ce sens, avoue l’un de ses adjoints.