Berges de Seine : les Parisiens concertés pour l’aménagement de la rive droite
Publié le Par Antoine Sauvêtre
flickr - Luiz Filipe Carneiro Machado
Le Conseil de Paris a rejeté, mercredi 27 mai, le contre-projet de l’UMP sur l’aménagement de la rive droite des Berges de Seine et par conséquent validé le lancement de la concertation sur la piétonisation partielle de la voie Georges Pompidou.
C’est désormais acquis, une partie de la rive droite des berges de Seine sera piétonne, comme sa semblable de la rive gauche. Le Conseil de Paris a voté, mercredi 27 mai, le lancement de la concertation des Parisiens sur ce projet. Plus largement, les habitants de la petite couronne sont également appelés à donner leur avis.
Deux tracés proposés
Dès le mois de juin, ils pourront proposer leurs idées d’aménagement pour les loisirs, la culture, le sport ou les activités économiques sur www.idee.paris.fr ou dans les mairies des 1er, 4ème, 7ème et 12ème arrondissements. Deux scénarios de piétonisation de la rive droite sont proposés aux votants. Ou plutôt deux parcours. Le plus long irait du tunnel des Tuileries jusqu’au port de l’Arsenal pour un total de 3,3 km. Le plus réduit se contenterait d’un parcours de la place du Châtelet jusqu’au pont de Sully, soit 1,5 km. Les quais bas de la rive droite face aux îles de la Cité et Saint-Louis, c’est-à-dire une partie de la voie Georges Pompidou, seraient ainsi réservée aux piétons. Les voitures circulant uniquement sur les quais hauts.
Prêts à reconquérir la rive droite des Berges de la Seine ? Le #ConseildeParis a voté, maintenant à vous la parole ! pic.twitter.com/tt1OHd0Cmf
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 27 Mai 2015
Le contre-projet de l’UMP rejeté
Lors du Conseil de Paris du mercredi 27 mai, la majorité de gauche a également refusé d’ajouter à la concertation le contre-projet de l’UMP. Nathalie Koscisuko-Morizet proposait notamment d’alterner les accès piétons entre parties hautes et parties basses des quais afin de ne « pas se limiter à une vision saisonnière ». Le réaménagement aurait ainsi concerné les quais du Louvre, de la Mégisserie et de Gesvres, avec la construction d’une piscine et une transformation de la place de l’Hôtel de Ville. Coût de l’opération : 60 millions d’euros contre les 8 millions d’euros prévus par la Mairie mais jugés « faibles » et surtout « pas crédibles » par l’UMP.
Mise en œuvre dès l’été 2016
Christophe Najdovski, l’adjoint au Maire chargé des Transports, a jugé que le projet de NKM était « illisible » et voulait « ménager à la fois le maintien d’une autoroute urbaine en cœur de ville avec la volonté légitime de requalification des berges des quais hauts ». Ainsi, l’UMP « évite de choisir et ne tranche pas », estime l’élu EELV. Les Parisiens devront donc choisir entre les deux projets de la Mairie. Leurs propositions aboutiront à un projet à l’automne pour une mise en œuvre dès l’été 2016.