Cotisations : Rachida Dati risque l’exclusion de l’UMP de Paris

A Paris, comme au niveau national, les règlements de comptes empoisonnent l’UMP.  Mais dans la capitale, l’expression est à prendre au premier degré. Rachida Dati pourrait en être la première victime. La maire du 7^ème arrondissement n’a pas payé ses cotisations à la droite parisienne depuis 2010. D’une valeur de 100 euros par mois, la facture s’élève désormais à 5 500 euros. Condamnant depuis longtemps ce surendettement, l’UMP de Paris a décidé de mettre la pression sur l’ancienne garde des Sceaux.

Nouveaux statuts

Selon le quotidien L’Opinion, les dirigeants de l’UMP à Paris ont rédigé de nouveaux statuts, adoptés par les élus du groupe au Conseil de Paris et par sa présidente Nathalie Kosciusko-Morizet le 17 novembre, prévoyant la suspension, voire l’exclusion des élus de la capitale qui ne se sont pas mis en conformité avec ses cotisations. Une mesure visant directement l’édile du 7^ème, qui est à ce jour la seule élue à ne pas avoir réglé sa facture aux instances dirigeantes. « Seuls les membres à jour de cotisations peuvent participer aux réunions du groupe, prendre part à ses instances et bénéficier des moyens du groupe, est-il indiqué dans les nouveaux statuts selon Marianne. En cas de non-paiement de la cotisation et d’éventuels arriérés, le président saisit le bureau du groupe afin de statuer sur les suites à donner ».

 5 000€, « pas grand-chose pour elle »

La situation agace d’autant plus ses collègues que l’ancienne ministre souffre de sa réputation de femme financièrement aisée. « J’ose espérer que Rachida Dati aura l’intelligence de se soumettre, lâche le député-maire du 16^ème Claude Goasguen à Marianne. Cinq mille euros, c’est n’est pas grand-chose pour elle. On a tous des problèmes financiers, et Rachida Dati probablement moins que nous ».
 

Mais toujours d’après Marianne, l’entourage de Rachida Dati prône la bonne foi. L’élue serait même « tout à fait d’accord avec ces nouveaux statuts » et en aurait paisiblement discuté avec NKM et Philippe Goujon, président de la fédération parisienne de l’UMP. Il faut dire que la maire du 7^ème a tout intérêt à soigner ses relations, puisqu’elle ne risque l’exclusion que si l’un de ses collègues en fait la demande. Il faudrait donc que l’un d’entre eux franchisse le pas, malgré l’influence de la députée européenne dans la capitale.