Tour de France 2013 : que retenir des étapes en Corse ?
Publié le Par Gaspar S.
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Après trois étapes sur l'Île de beauté, les coureurs vont rejoindre le continent. Une chose est sûre à l'heure du bilan corse : dans le Tour, les choses se passent rarement comme prévue.
A lire dans notre dossier : Froome et Contador, grands favoris ; Qui seront les ''outsiders'' ? et Quelles seront les étapes clefs ?
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● Les Français sont en jambes
Comme c'est souvent le cas sur la route du Tour, les coureurs hexagonaux ont animé les trois premières étapes. Certes, pour l'heure, aucun n'a franchi la ligne en vainqueur mais les Français se sont souvent montrés aux avants-postes. Lors de la première étape (Porto-Vechio ► Bastia), deux coureurs tricolores – Jérôme Cousin et Cyril Lemoine – se sont glissés dans l'échappée. Jérôme Cousin, de l'équipe Europcar a attaqué au kilomètre 0. Il est donc le premier coureur échappé de cette grande boucle 2013. Son panache a été récompensé du titre de combatif du jour lors de cette première étape.
Au deuxième jour, c'est Thomas Voeckler qui s'est montré à l'avant en attaquant – sans succès – lors de l'étape Bastia ► Ajaccio. Enfin, lors de la dernière étape corse (Ajaccio ► Calvi), c'est Pierre Rolland, plus grand espoir français sur ce Tour, qui est passé à l'offensive pour défendre son maillot à poids, obtenu la veille. Il a même pu compter sur le soutien inopiné de Sylvain Chavanel, auteur d'une magnifique descente vers Calvi. Mais pour la première victoire tricolore, il va falloir attendre.
● Cavendish et Sagan se sont fait piéger
Alors que toutes les arrivées corses se sont déroulées au sprint – ou presque – les finisseurs vedettes que sont Peter Sagan, maillot vert en titre, et Mark Cavendish, déjà vainqueur de 23 étapes sur le Tour, n'ont jamais été en mesures de gagner. Les deux hommes, pris dans une chute à trois kilomètres de l'arrivée lors de l'étape Porto-Vechio ► Bastia n'ont pas pu disputer le sprint et ont laissé filer Marcel Kittel, qui s'est emparé du maillot jaune et de la tunique verte, que connaissent si bien Sagan et Cavendish.
Pour l'heure, le Slovaque et le Britannique ont fait choux blanc. Pire, Sagan s'est fait battre à la régulière par Samuel Gerrans lors du sprint de l'étape Ajaccio ► Calvi. Peter Sagan a confessé ne pas être «au top» en fin d'étape. Espérons pour lui comme pour Cavendish qu'ils seront plus heureux sur le continent.
● Dans le Tour, il y a toujours des surprises
Après ces trois jours de course, c'est Jan Bakelants, de l'équipe Radioshak, qui porte le maillot jaune. Nul n'aurait pu le prédire puisque les premières étapes semblaient promises à des sprinteurs purs. De même, qui aurait pu imaginer une seule seconde qu'un bus resterait coincé sous le portique de la ligne d'arrivée de l'étape Porto-Vechio ► Bastia, provocant un complet imbroglio? En effet, les coureurs déboulant à 60 km/h vers l'arrivée, le car de l'équipe Orica était immobilisé sur la ligne. Les organisateurs ont alors annoncé que l'arrivée serait jugée trois kilomètres plus tôt avant de se raviser alors que le véhicule, pneus dégonflés, a pu se désencastrer. Mais les esprits s'échauffant une vilaine chute collective s'est produite, mettant au sol Alberto Cantador, l'un des deux grands favoris de l'épreuve. Celui-ci a été touché à l'épaule.
Autre fait singulier, Christopher Froome, leader de la Sky, a qui ce Tour tend les bras, a déjà attaqué – lors de l'étape Bastia ► Ajaccio. Une manière de marquer son territoire et de faire taire les mauvaises langues qui critiquent sa manière froide et calculée de courir. Le Kenyan n'a pas fait d'écart mais il a marqué les esprits. Enfin, la grande boucle a rappelé qu'elle était avant tout la reine des imprévus : lors de l'étape Bastia ► Ajaccio, un petit chien a traversé juste devant le peloton peu avant l'arrivée. L'animal a juste eu le temps d'éviter le choc... qui aurait pu mettre à terre n'importe quel favori de ce Tour 2013.