PSG : Zlatan amorce le réveil de Paris
Publié le Par Julie Catroux
Dimanche soir, Paris s’est offert sa première victoire à Lille (2-1). Un nouveau doublé de Zlatan Ibrahimovic, seul meilleur buteur de la Ligue 1, et un collectif qui a paru plus solide et mieux rodé ont permis ce premier succès qui devrait définitivement lancer la saison du PSG.- Par Raphaël Didio
Pour la première grande affiche de Lille dans son nouveau Grand Stade, la fête a été gâchée par un Zlatan Ibrahimovic des grands soirs. Dans un stade loin d’être comble (32707 spectacteurs) du fait de la Grande Braderie de Lille qui avait lieu ce week-end, les Parisiens ont fait sensation très rapidement. Au bout de 26 secondes, et au terme d’une belle action collective initiée par Maxwell, Ménez et Ibrahimovic, ce dernier trompe Mickaël Landreau d’un joli intérieur du pied.
C’est le but le plus rapide de l’histoire du PSG en Ligue 1. Le précédent record datait, puisqu’il remontait à 1983 et un but contre son camp après 45 secondes de jeu de Nordine Kourichi, un Lillois... Toutefois, le but le plus rapide de tous les temps au PSG est détenu par Paul Le Guen et un but inscrit au bout de 13 secondes face à l’APOEL Nicosie lors de la saison 93-94. Zlatan déjà dans l’histoire du PSG.
Zlatan ouvre le score et inscrit le but le plus rapide de l’histoire du PSG en championnat.
L’égalisation Lilloise ne s’est toutefois pas fait attendre. A la 12ème minute, Dimitri Payet sur corner trouve au premier poteau la tête d’Aurélien Chedjou qui devance… Zlatan Ibrahimovic. Mais le Suédois ne tarde pas à réagir. 21ème minute, après un une-deux avec Javier Pastore, l’Argentin trouve Ibra dans la profondeur qui s’arrache pour devancer la sortie de Landreau et inscrit son second but d’une superbe pichenette.
Après ce but, Paris a fermé le verrou à double tour. Les Lillois, trop inconstants durant le match, se sont procuré trop peu d’occasions pour espérer quelque chose. Démonstration de force de ce nouveau PSG : il peut se permettre de jouer aussi la défense, avec un bloc solide et des centraux de grande qualité notamment. Et Paris joue toujours sans Thiago Silva, mais aussi de Momo Sissoko et Grégory Van der Wiel, nouveau venu au club en provenance de l’Ajax pour 6M€ (mais pas forcément connu pour ses qualités défensives, certes).
Tout n’est pas parfait
Fructifier la trêve internationale par une jolie victoire chez l’outsider numéro un, proclamé par les différents acteurs et médias du ballon rond, va permettre à Paris de s’oxygéner et de ne pas tomber dans une éventuelle pré-crise. Paris a livré un match sérieux à Lille. Les joueurs ont été majoritairement combattifs mais certains semblent montrer un véritable décalage avec les ambitions du club. Christophe Jallet devient match après match de plus en plus méconnaissable – à se demander si le brassard n’était pas de trop pour lui – Maxwell, excepté son travail sur le premier but, a également fait un match moyen et Javier Pastore, malgré sa passe décisive, a été en dessous de tout, ratant la plupart de ses transmissions et ne gagnant quasiment aucun duel.
L’interrogation demeure autour de la star Argentine. Quel doit être son positionnement ? Performant au poste de milieu relayeur gauche durant l’avant-saison, le trident Verratti/Motta/Matuidi, très performant à Lille, semble lui barrer la route, et Sissoko devrait également récupérer sa place dès son retour, sans doute au profit de Verratti. Positionné en dix derrière Ménez et Ibrahimovic, on a revu le Pastore nonchalant qui irritait la saison dernière. Incapable de conserver le ballon dos au but, une vision du jeu minime et une impossibilité à gagner des duels, il a semblé perdu sur le terrain. Handicapant pour un joueur censé camper le rôle de dépositaire du jeu parisien.
Pastore incapable de donner le tempo au jeu Parisien (ici au duel avec Lucas Digne). Photo : Panoramic
Enfin, Jérémy Ménez est toujours depuis le début de la saison en deçà du niveau qu’on lui connait. Tantôt à gauche, tantôt à droite, il n’a jamais vraiment réussi à faire la différence, excepté sur le premier but d’Ibrahimovic. C’est peut-être ce système de jeu d’Ancelotti à deux attaquants qui a empêché Jérémy Ménez de s’exprimer à son meilleur niveau face aux Dogues. Le retour de suspension de Lavezzi va peut-être inciter le technicien Italien de revoir son schéma tactique. Pastore fera-t-il alors les frais de sa méforme au profit d’un trident Lavezzi/Ménez (ou Nenê ?)/Ibra ?
L’autre choix cornélien d’Ancelotti va être le choix du partenaire de défense aux côtés de Thiago Silva qui, à moins d’un énième retournement de situation, débutera le match à Toulouse. Alex et Sakho ont tous deux étaient très performants depuis le début de la saison mais coach Carlo va devoir trancher. Rendez-vous donc vendredi 14 septembre à 20h45 au Parc des Princes ou sur BeIn Sport pour découvrir la prochaine composition du PSG face au TFC.
Raphaël Didio